Etre le soupirant attitré d’une vedette de music-hall a ses avantages. Grâce à sa petite amie Bobbi Smythe, Jack Fleming est introduit partout à Chicago, et notamment dans les milieux artistiques. Pour un vampire, les vernissages, nocturnes comme il se doit, sont une aubaine. L’occasion de se faire de nouveaux amis. Mais Jack a beau montrer les dents, il n’en a pas moins la fibre artistique. Alors comprenez qu’il voit rouge lorsqu’un bookmaker de seconde zone se met en tête de refaire le portrait de ses nouveaux amis, couleur sang ! Celui de Jack Fleming ne fait qu’un tour et le voilà à nouveau en train de jouer les héros, au risque de se trahir…
Ce quatrième opus de la série ne parvient toujours pas à faire décoller celle-ci de la catégorie roman de gare sans intérêt. On retrouve Jack Fleming, vampire associé à un détective privé en plein cœur de la prohibition. Comme dans les romans qui ont précédé celui-ci, l’intrigue est peu captivante, les personnages manquent cruellement de profondeur et le style de l’auteur est somme toute très plat, parcouru de nombreuses longueurs.
Cette fois-ci, c’est au milieu de l’art que Jack va se frotter. La manière dont l’auteur dépeints la scène artistique de l’époque est pour le moins bien vu, et les affres de la création artistique ne sont pas forcément mal décrites, mais la chose n’est pas forcément des mieux exploité, et comme d’habitude avec cette série, la fin tombe un peu à plat, dans le sens où on la voit très vite venir une fois l’intrigue policière à proprement parler en marche.
Le mythe du vampire tel qu’évoqué ici est en tout point conforme à celui mis en scène dans les trois précédents volumes. Mort-vivant s’abreuvant de sang et ne pouvant se déplacer que la nuit tombée, Jack Fleming dort dans une caisse remplie de sa terre natale. Il ne craint sérieusement que les objets de bois, même si son absence de reflet dans un miroir le met parfois à défaut. On en apprend ici davantage quant à la manière pour un vampire de transformer un autre humain. L’échange de sang est ainsi au cœur du processus de transformation.
Un quatrième tome qui ne parvient toujours pas à donner un rél intérêt à la série. Alors que le contexte est intéressant, l’auteur semble incapable d’en tirer profit pour donner corps à une intrigue vraiment maîtrisé, qui entremêlerait avec brio polar et fantastique.