Seattle, de nos jours. Oliver est un jeune vampire, qui n’a pas encore mordu d’humain, ni encore rencontré son démon. Cependant, à l’approche de ses soixante-trois ans, il se sent différent. Il fait la connaissance d’Emalie, une humaine de treize ans persuadée qu’il est un vampire. Intrigué, Oliver lui fait bientôt découvrir son monde. Mais l’incroyable passé d’Oliver s’offre bientôt à lui, et son existence va en être irrémédiablement changée…
Roman pour adolescents, cette Ombre du vampire nous propose un univers complexe, avec des vampires aux attributs à la fois classiques et originaux, dont une grande partie est dévoilée dès ce premier tome. Pourtant l’auteur parvient à développer une intrigue assez construite, avec une dimension cosmique en plus. C’est assez plaisant, même si l’auteur semble un peu en rajouter dans le decorum vampirique ; un second tome est sorti en France, c’est une série qui devrait rencontrer au moins un succès d’estime.
Le vampire présenté possède une palette d’aptitudes et de pouvoirs intéressante : il peut adhérer aux murs, marcher au plafond comme les araignées, et possède un pouvoir de lévitation qui s’accroît avec l’âge. Il peut modifier la densité de son corps, jusqu’à devenir uasiment invisible. N’ayant pas besoin de respirer, il peut se cacher sous l’eau pendant des heures.
Comme la plupart des vampires, Oliver dort dans un cercueil, sa chambre se trouvant dans une crypte au dernier sous-sol d’une maison apparemment à l’abandon mais dont l’atmosphère est suffisamment inquiétante pour dissuader les squatteurs. Contrairement aux suceurs de sang de l’Ancien Monde (surnommés Vampyrs), qui doivent mordre des jeunes adultes, ceux du nouveau ont trouvé le moyen de féconder un vitro des enfants vampires. Tant qu’ils n’ont pas atteint un niveau de développement physiologique suffisant, les jeunes vampires se nourrissent avec des mélanges spéciaux de glucose et de sang animal, agrémentés de verre de sang humain. De même, à partir d’un certain âge, le vampire est accompagné d’une entité démoniaque qui le rend enfin complet. Avant que celui-ci devienne partie intégrante de son esprit et de son corps, l’enfant vampire apprend en rêvant l’histoire de son démon ; ce processus, appelé « cohésion », peut durer des années et perturber le jeune suceur de sang.
Les jeunes vampires vont aux même écoles que les humains, mais… la nuit. Les vampires ont une force herculéenne, des sens exacerbés (leur permettant par exemple de ressentir la présence de mondes parallèles) et ne peuvent pas être vus dans des miroirs. Les vampires tuent rarement ; ils prélèvent seulement un eu de sang sur les humains, et leur administrent une potion d’oubli ; de même ils utilisent un onguent qui masque la morsure sur le cou de leurs victime, et guérit vite l’infection. Une autre aptitude est celle de pouvoir occuper le corps de petits animaux, ce qui leur permet de voler ou de se faufiler dans des passages exigus. Les vampires vieillissent très lentement, environ 5 fois plus que les humains.