La découverte de son appartenance à une famille de vampires avait laissé Jessica Packwood un peu ébranlée l’an dernier. Et ce n’était que le début. À présent mariée au prince Lucius Vladescu, elle doit s’imposer en tant que souveraine devant une famille de vampires aux dents longues qui ne demandent qu’à l’écarter du trône. Autant dire que sa complète ignorance de la langue roumaine, des us et coutumes de la cour vampire et la terreur que lui inspire sa belle-famille ne l’aident pas. Quand on retrouve le corps d’un des Anciens, assassiné avec le pieu de Lucius, tout accuse le prince-vampire. Emprisonné dans le château, affaibli par le manque de sang, il dépérit peu à peu, laissant Jessica seule face à son destin…
J’avais apprécie les deux premiers tiers du premier opus vampirique de Beth Fantaskey, mais bien moins la fin, qui retombait sur quelque chose de trop convenu à mon goût, alors que le parti pris initial, véritable contre-pied à la romance qui sévit bien souvent dans le giron young-adult, était assez savoureux.
Ce second tome commence quelques semaines après le mariage de Lucius et Jessica, alors que le jeune couple essaie de s’imposer à la communauté vampirique. La galerie de personnage s’étoffe au final peu vis à vis du précédent opus. Car si les jeunes dirigeants vampires doivent faire face à la communauté des Ainés, seul un très petit nombre de ces derniers ont un rôle d’importance. Au final, moins de 10 personnages ont voix au chapitre, ce qui permet difficilement d’étoffer l’univers de manière significative.
Autre bémol à apporter à cette suite : le côté bien trop prévisible de l’intrigue. Les indices que sèment l’auteur au fil de son récit sont rapidement éventés par le lecteur un tant soit peu habitué à ce genre de lecture, qui sent venir aussi bien les fausses pistes que la véritable identité du coupable.
Reste que, malgré ces défauts, le style de Beth Fantaskey est agréable, et l’histoire pas totalement inintéressante, mais aurait mérité un scénario plus habile.
Dans la lignée du précédent volet, on découvre que les vampires sont régit par un conseil d’Ainés, dirigé par un couple princier. Des lois consignés par les générations de vampires précédents permettent de faire fonctionner tout ce petit monde. Notamment au niveau des actes sanctionnés par la destruction pur ou simple d’un vampire, ou la manière d’emprisonner les coupables potentiels. On apprend également que chaque vampire est initié à l’art de tuer ses pairs, et possède à cet effet un pieu acéré. Pour le reste, les vampires de la série sont des créatures qui ont besoin de sang pour survivre, au risque, s’ils en sont privé, de tomber dans une léthargie qui les conduit à la folie.
Un second opus qui, s’il n’est pas foncièrement mal écrit, et met en scène un univers vampirique cohérent à défaut d’être pleinement novateur, peine à convaincre par un scénario trop cousu de fil blanc, et sa galerie de personnages qu’on voit venir à des kilomètres. Dommage…