Andrew Bennet n’est plus celui qu’il a été. Après avoir absorbé en lui les pouvoirs de l’ensemble des vampires existant, Andrew est devenu une créature impossible à stopper, et le seul vampire. Son ancien amante et Némésis, Mary, s’allie contre toute attente avec ses ennemis d’hier pour mettre un terme aux ambitions démesurées du nouvel Andrew. Pendant ce temps, le dernier vampire se recrée une escouade pour l’aider à mener à bien la tâche qu’il s’est fixé.
Troisième et dernier recueil consacré à cet arc des New 52 qui trouve sa conclusion après 19 numéros (conclusion un peu hâtée, le scénariste ayant eu vent de l’annulation au 15e numéro). Alors qu’on pouvait s’attendre à une fin quelque peu bancale, il faut avouer que Fialkov s’en sort plutôt bien, jouant jusqu’aux derniers rebondissement avec les différents protagonistes croisés au fil de ce reboot (et réutilisant des personnages issus de la série d’origine). Les protagonistes sont pour le moins bien utilisés, notamment Mary qui, redevenue humaine, va prendre la tête de la lutte contre Andrew. Un revirement complet de la lutte entre les deux personnages créés par De Matteis qui s’avère au final une assez bonne idée.
Le dessin est toujours d’aussi bonne facture. On est assez loin du trait mainstream des comics 90s, voire du côté daté de l’ancienne série (même si celle-ci était avant tout plombée par une colorisation assez immonde). Andrea Sorrentino (qui signait dans le même temps le reboot New 52 de Green Arrow) donne une noirceur plutôt bienvenue à ce titre, avec une touche pulp (au niveau de l’ambiance brumeuse) assez réussie.
Ce troisième recueil nous permettra de revenir sur les origines d’Andrew Bennet (l’identité de son Sire), et partant de tous les vampires depuis l’aube des temps. On découvrira également que les Van Helsing, véritable armée de chasseurs de vampires, dissimulent dans une dimension parallèle de nombreux artefacts et armes concernant les vampires, collectés au fil des siècles. Pour ce qui est du reste, on note également une différence entre Cain, premier vampire et des créatures comme Andrew (Cain n’ayant pas retrouvé son humanité). Les vampires les plus anciens sont par ailleurs capable de se transformer en animaux (loups notamment) ou en brume, même s’ils sont toujours sujets à l’impossibilité de se mouvoir à la lumière du jour.
Un troisième et dernier recueil qui clôt relativement bien la série, terminée un peu hâtivement sans que cela nuise outre mesure à la qualité du titre. Ce reboot de I… Vampire peut au final se lire sans l’éclairage sur l’event complet, voire sans connaissance de la série mère, même si certains clins d’œils sont plus faciles à comprendre.