L’histoire se passe en 1895, dans une Europe où la dynastie des Napoléon a affermi son emprise, notamment grâce au développement de technologies où la vapeur et le métal sont les éléments principaux. L’homme électrique est le surnom d’une créature faite d’acier et de rivets qui agit en tant qu’espion pour Napoléon IV, en compagnie d’une certaine comtesse Cagliostro et d’un moine psychopathe. C’est en se lançant à la poursuite d’un certain Michel Strogoff au départ de Venise que le Valet, puisque tel est son « nom », se retrouve dans un certain château des Carpathes appartenant au comte Dracula.
Celui-ci est présenté dans un premier temps sous la forme d’un vieillard affligé d’une anémie congénitale, qui règne dans un château en ruines sur ses complices tziganes, dans les profondeurs duquel il amène ses prisonniers. A proximité d’une cage où croupit le Pr Van Helsing, spécialiste en hématologie, sous la garde de trois vieillardes à moitié nues. C’est dans cette crypte que le Comte attache ses proies dans un fauteuil muni de sangles, afin de leur soutirer, à l’aide d’une machinerie complexe, une petit quantité de sang. Après ingestion d’une solution sanguine, le vieillard chenu se transforme -temporairement- en jeune premier au sourire ravageur, et à la force considérable. Lors d’une conversation avec l’une de celles que Dracula considère comme ses « épouses » en réalité une vieille cousine qui bénéficie du même traitement hématologique, le valet en apprend un peu plus : rendu à moitié fou par ses rajeunissements successifs, le Comte se prend régulièrement pour l’un ou l’autre de ses ancêtres.
Sa présence au sein du roman est relativement mince, même s’il tient une place centrale dans l’intrigue au milieu de celui-ci. Il semble n’être qu’un personnage de plus dans l’impressionnante galerie convoquée par l’auteur au sein de cette histoire combinant steampunk et dystopie, laquelle s’avère plutôt distrayante et menée de façon efficace, même si certains passages sont un peu trop effrénés.