Friha, Karim. Le Réveil du Zelphire, tome 2. Prince de sang

Le Réveil du Zelphire est une chouette petite série, dont le premier tome a valu à son auteur, Karim Friha, d’être présent dans la sélection du dernier festival d’Angoulême, sans toutefois recevoir de distinction.

Elle nous propose, dans la foulée du jeune Sylvan qui se transforme à volonté en arbre, de suivre les aventures d’un monde où nombre d’enfants se retrouvent avec des pouvoirs un peu spéciaux. Ces mutants, que l’on appelle Zelphires, tentent tant bien que mal de vivre, entre complots politiques, amours contrariées et persécution des autorités à leur égard. Le tome 1 avait posé les bases de ce monde de fort belle façon, révélant un talent à suivre, sur le plan graphique et narratif.

Dans ce deuxième opus, on apprend que le fils de l’ancien dictateur de Béremhilt, Vincent Vilnark, souffrant de crises de douleurs, recevait régulièrement une transplantation sanguine à partir du corps de condamnés à mort pour survivre. Ce traitement finira par le changer en vampire, et suite à l’assassinat de ses parents lors de l’insurrection qui rétablit la République, Vincent mettra tout en oeuvre pour revenir au pouvoir, y compris utiliser ses terrifiantes capacités.

Une peau d’une blancheur cadavérique, des canines qui se révèlent en même temps que des pupilles rouges et de longs ongles pointus lorsqu’il se transforme, Vincent défraie régulièrement la chronique en tant que « Vampire d’Algarante ». Il se nourrit de façon classique, en suçant le fluide vital à la base du cou de ses victimes. Doté d’une grande force, mais pas herculéenne, il n’est toutefois pas aveuglé par sa haine.

En effet Vincent aime une jeune fille qui l’a aidé dans son enfance, mais Séraphine est de l’autre côté maintenant. On ne sait pas vraiment s’il est malheureux de sa condition, seul son silence gêné lors d’une conversation avec son amie Séraphine pourrait le laisser croire. Le seul moyen pour le tuer semble être un venin sécrété par un de ses complices, un poison qui tue en quelques minutes n’importe quel être, humain ou Zelphire.

C’est donc une variation peu originale, mais assez intéressante que nous propose Karim Friha, au sein de la galerie de freaks qui peuple son univers d’urban fantasy.