Alors que leur relation semblait bien partie, Leila se pose de plus en plus de questions sur les sentiments qu’éprouve Vlad à son égard. Les réponses qu’il lui donne ne lui convenant pas, la jeune femme décide de le quitter. Alors qu’elle veut retourner à son ancienne vie au cirque de Marty, elle échappe de peu à une tentative de meurtre. Plus inquiétant encore, ceux qui en ont après elle semblent trop bien renseignés. Aidée de Maximus, Leila tentera de lever le voile sur cette affaire.
Le premier tome du Prince des ténèbres avait tout pour séduire avec sa base d’urban fantasy, légèrement teintée de romance. Ici c’est plutôt l’inverse, la romance passe au premier plan, et ce dès les premières pages, avec Leila qui s’interroge sur son couple, essaye de faire plier son vampire de compagnon et s’entête dans sa façon de voir les choses. Autant j’avais plus ou moins apprécié son caractère dans La Mort dans l’âme, autant ici elle est juste insupportable à vouloir rendre conventionnel son couple hors-normes. Son insistance à vouloir entendre Vlad lui déclamer des mots tendres est limite pathétique et, même sans être un vampire, aurait tendance à faire fuir n’importe quel homme un peu pudique et/ou inquiet face à une femme aussi pressante. Cet aspect de Leila est vraiment fort déplaisant et, hélas, le livre s’ouvre là-dessus.
Heureusement, une véritable intrigue va se mettre en place avec la tentative d’assassinat ratée sur la jeune femme et ainsi casser la pente romance paranormale sur laquelle le roman semblait vouloir glisser. Les fans de Maximus pourront retrouver le vampire blond, qui va prendre davantage de place auprès de Leila, l’accompagnant dans sa fuite. Jeaniene Frost ne sort cependant pas le grand jeu et mise sur des recettes qui ont déjà fonctionné dans ses autres romans, proposant une trame honnête mais sans grande surprise, tout ça pour finir avec la romance et ses amants torturés (la boucle est bouclée).
J’ai beaucoup moins aimé cet opus par rapport au précédent. Trop de romance, une héroïne qui vire capricieuse et un Vlad qui perd de sa superbe pour les yeux de biche de sa belle. Même s’il conserve son charisme, le célèbre vampire est obligé de plier et de sacrifier une part de sa fierté pour plaire à sa douce. Tout ce dont je me félicitais à la lecture du premier tome se délite dans celui-ci, de mon point de vue (que je sais peut-être un peu excessif sur ce point).
S’attachant davantage à l’idylle de ses personnages tout en gardant une part d’action, À l’article de la mort plaira sans doute à un plus large public, mais risque de voir les amateurs d’urban fantasy pure un peu déçus, surtout après un alléchant premier tome. Reste à espérer que la suite laissera de côté les problèmes domestiques de Vlad et Leila pour laisser la part belle à l’intrigue que laisse espérer la fin du roman.