Traduction : Cécile Tasson
Les sœurs d’Artigo sont des agents de l’OIA. Leur nature mi-humaine, mi-fée leur confère certains avantages dans notre monde : elles sont plutôt bien perçues contrairement à leurs congénères un peu moins sexy. Elles ont la spécificité de posséder chacune des talents pour le moins spéciaux : Camille, la sœur aînée, est une sorcière aux pouvoirs imprévisibles, Delilah a la capacité de se transformer en chat, tandis que Menolly, la cadette, est un vampire qui tente de s’adapter à sa condition.
Lorsque l’Ombre Ailée prend le pouvoir dans les Royaumes souterrains, ces trois sœurs quelque peu spéciales vont se retrouver en première ligne pour faire échouer les ambitions de conquêtes de ce démon particulièrement belliqueux. Ce dernier envoie sur terre une escouade d’éclaireurs afin de retrouver les sceaux spirituels, seul moyen pour lui et les siens de franchir les portails les retenant prisonniers.
Cette série crée par Yasmine Galenorne est l’archétype même du genre Urban-Fantasy si prisé actuellement. Fées, Elfes noirs, vampires ainsi que tout un bestiaire de créatures fantastiques pullulent dans ce roman haut en couleurs. Rythmé par les frasques des pétillantes sœurs d’Artigo, chaque tome se destine à mettre à l’honneur l’une de ces trois demies-fées en tant que narratrice. C’est donc à la plantureuse Camille, la sorcière, qu’il revient d’inaugurer leurs aventures épicées.
La lecture du roman m’a furieusement fait penser à un croisement entre la série Charmed et les non moins célèbres Drôles de dames. On retrouve en effet bon nombre d’éléments communs aux œuvres précitées : la complicité féminine entre les sœurs, un petit côté casse-cou en talons hauts, des affaires de cœur à gogo et même un superviseur humain du nom de Chase, substitut évident quoique lubrique de Bosley.
Sur les trois sœurs, Menolly est bien sûr celle qui retiendra particulièrement notre attention, sa nature vampirique oblige. C’est dans des conditions pour le moins sordides que cette dernière s’est vue transformée par un groupe de vampires hors la loi répondant au nom de « Sang d’Elwing ». La lumière du jour lui est hostile, les pires criminels constituent son principal régime alimentaire, et sa relative jeunesse fait d’elle une buveuse de sang quelque peu instable. L’auteure souligne que Menolly lutte pour conserver une certaine maîtrise de soi et laisse entrevoir le potentiel de ses pouvoirs à venir. La vampire possède une personnalité plus sombre que ses deux autres sœurs, comportement qui n’est d’ailleurs pas sans éveiller la méfiance de son entourage à son égard.
Au niveau des curiosités, on retiendra quelques passages tel que la réunion des V.A, pour Vampires Anonyme, qui a pour but d’aider ses membres à réguler leur soif de sang, ou encore la demeure des sœurs d’Artigo qui comporte des pièces adaptées à la condition vampirique de la jeune femme. Vlad Tepes est quant à lui mentionné comme étant un vampire exilé d’Outremonde qui a trop attiré l’attention sur lui, ce qui eut pour effet de causer sa perte.
Ce premier opus des sœurs de la lune est un ouvrage distrayant, à la bonne humeur communicative, qui ne manque pas de punch comme de charme. Le fil du récit est facile à suivre, sans réelle surprise pourrait-on presque dire. La menace que représentent les Royaumes souterrains semble sérieuse et le système des portails reliant les mondes entre eux est bien trouvé.
En pinaillant, on pourrait à la rigueur reprocher le côté un peu fourre-tout de l’univers inventé par Galenorn ainsi qu’un certain manque de tension lors des scènes clef de l’intrigue, mais ces défauts sont souvent inhérents au genre. La légère touche d’érotisme qui imprègne l’histoire ainsi que le charisme indéniable des sœurs d’Artigo compensent heureusement les quelques lacunes suscitées. Une bonne série bit-lit qui sans révolutionner le genre, se laisse découvrir plaisamment.
Personnelement, j’ai trouvé le roman vraiment agacant. Entre l’heroine pétasse qui au retour d’une mission ne pense qu’a s’acheter un nouveau soutif, le monde lui est totalement pompé sur les romans de Laurell K. Hamilton (notamment ses Meredith Gentry qui mettent en scene une demi-fée mal vue a la cour des fées -tiens donc), les scenes de cul sans interet… Bref, pas un livre que je recommanderais. Pour plus de details, je vous renvoie a ma critique : ifisdead.net/livres/witch…