Nous retrouvons nos cinq enfants atteints d’un cancer dans leur monde parallèle (imaginaire ?) aux prises avec de nombreuses figures du fantastique. Après les vampires et les loups-garous, c’est cette fois-ci le mythe de Frankenstein qui est abordé de façon très subtile par Mathieu Gallié. Les enfants semblent trouver un abri dans un cachot gardé par un nain bossu, mais celui-ci n’est que temporaire lorsqu’ils découvrent les desseins du maître de celui qui les a sauvés…
Des desseins aussi obscurs que ceux du seigneur dentu et ses trois suceuses, qui réapparaissent rapidement dans le paysage, et qui convoite ardemment la créature ressuscitée par le Baron… La nature prédatrice du Comte est donc bien présente, les pouvoirs de séduction de ses pulpeuses séides aussi. Mais là encore, les garçons vont pouvoir s’échapper, mais pour tomber -littéralement- dans un autre enfer…
Virtuose cette série. Non contente de brasser toutes les figures du fantastique, c’est aussi un récit d’initiation, un combat, une lutte acharnée dans un univers totalement débridé, et qui bénéficie en outre d’un superbe illustrateur en la personne de Jean-Baptiste Andréaé… Sous le haut patronage de la mort qui rôde en permanence, c’est à ne pas manquer !
Un second opus tout aussi bon que le premier. Nos héros, projetés dans un monde étranges où ils se retrouvent poursuivis par un vampire et ses trois succubes, vont découvrir que d’autres personnes errent en ces lieux. Du garou au Dr Frankenstein, ils vont ainsi découvrir qui sont ses êtres étranges qui semblent se disputer leur existence.
Le dessin d’Andreae est comme à son habitude vraiment superbe. Les tons bleutés si caractéristiques de son style allient avec merveille la froideur de l’univers où sont tombés nos jeunes héros avec le côté onirique du récit. En effet, c’est bien le cancer qui se cache derrière le mystérieux crabe que les enfants savent avoir en eux.
Un sujet grave traité avec poésie et une intéressante reprise des grands mythes de l’horreur cinématographique, voilà ce que nous propose les deux auteurs. On attends donc la suite avec impatience.