Géo. Touillon, Livre 1. L’Avaleur de Nuages.

Dans un environnement d’heroic fantasy, deux garçons, dont un qui a perdu la mémoire, voyagent pour ramener au sanctuaire des Gardiens de la couleur une gemme, seule relique d’un Gardien abattu par un dragon avaleur de nuages.  Leur chemin sera semé d’embûches, malgré l’aide d’une vampire rencontrée par hasard.

Le visuel de cette bande dessinée est assez remarquable. Non pas vraiment par son style, aux fortes influences manga, mais plutôt par l’utilisation extrême des couleurs, souvent acidulées, qui tiennent une grande part dans l’histoire, ainsi que par la diversité des créatures. Géo a ainsi réussi à créer un monde vraiment original, ce qui n’est pas évident dans l’heroic fantasy en BD, genre bouchonné depuis une décennie.

Le récit contient peu de temps morts, malgré le côté contemplatif de certaines planches. La situation de perte de mémoire de Touillon nous permet d’en apprendre plus, avec lui, sur le monde étrange qui l’entoure, grâce à Céleste, mais aussi à Lila, une vampire qu’ils rencontrent lors d’une captivité à bord du bateau volant d’une bande de pirates mangues (!).

Lila est une humanoïde à la peau sombre, aux cheveux roses, à l’allure d’adolescente, avec de fausses cornes (les garçons vampires en possèdent de vraies). Ses crocs, lorsqu’ils mordent la chair, lui permettent de prendre la forme de sa victime, tout en gardant cet épiderme sombre. A la faveur d’un bivouac, elle raconte à ses compagnons qu’il existe au sein de sa communauté des guides, à la fois sages et messagers de paix. Un statut que l’on devient après avoir accompli un grand voyage, comme le fait Lila.

Malgré un récit qui manque un peu d’épaisseur, cette nouvelle série de bande dessinée propose un monde bariolé et inventif, avec un personnage de vampire qui pour l’heure garde sa part d’ombre.