Pas mal de remue ménage dans ce nouvel album narrant les aventures du Scooby-gang. Après avoir affronté le surpuissant Crépuscule, l’un des principaux méchants de cette huitième saison, Buffy se voit ravir la faux mystique par un groupe de vampires gothique japonais capable de se transformer en brume, loup, abeilles et autres joyeusetés. L’objet en question n’étant rien d’autre que la source de pouvoir des Tueuses, nos héros sont résolue à récupérer coûte que coûte le précieux artefact, à commencer par Alex qui va demander l’aide de Dracula, son ancien maître dont certains des pouvoirs semblent avoir été dérobés. Buffy, accompagnée de ses troupes, se rend ensuite à Tokyo afin de récupérer son bien mais la mission va se révéler plus ardu que prévu.
Une chose est certaine à la lecture de cette nouvelle fournée des péripéties de la Tueuse blonde : les scénaristes s’en donnent manifestement à cœur joie dans la prolongation papier de la série et s’emploient à mettre en œuvre des idées qu’ils leur auraient été difficiles de réaliser pour le petit écran. A tel point d’ailleurs que le lecteur a parfois l’impression que ça part dans tous les sens mais sans gène réelle. De l’Ecosse au Japon en passant par le château de Dracula, le dépaysement est garanti autant que la variété des situations.
Menées tambour battant, scènes d’actions et batailles rangées font bon ménage avec des moments plus enclin à l’humour et autres vannes. Les personnages que l’on connaît bien continuent leur bonhomme de chemin sur le plan personnel et affectif. Ecrasées par les responsabilités, Buffy s’interroge sur l’utilité de son armée de Tueuse tout en expérimentant de nouvelles voies amoureuses tandis qu’Alex tente maladroitement de s’engager avec une jeune fille du nom de Renée.
Valeurs sûres, les péripéties pêchues de Buffy et ses compagnons parviennent toujours à nous surprendre. Les auteurs font preuves de suffisamment d’originalité pour que l’on retrouve avec plaisir les pourfendeurs de vampires nous ayant fait vibrer sur le petit écran sans qu’aucune lassitude ne s’installe. Comme pour les volumes précédents, les dessins sont agréables et s’appliquent à retranscrire fidèlement l’aspect des héros mis en scène. En éternel insatisfait, je n’attends donc qu’une chose : la suite !
Les tomes se suivent mais conservent une réelle qualité dans cette 8e saison de Buffy contre les vampires. Comme le signale Asmodée, on sent que les scénaristes se lâchent et se permettent de mettre en scène des idées qui auraient peut-être posé quelques soucis niveau faisabilité à l’écran.
On voyage donc beaucoup dans ce nouvel opus, qui nous emmène jusqu’au Japon ou Buffy va devoir affronter un gang de vampire qui lui ont volé la faux mystique. On a également le plaisir de retrouver Dracula qui semble avoir conservé son lien avec Alex, ce qui permet des scènes assez savoureuses dans le genre.
La trame globale de la saison se met peu à peu en place, et même si on ignore encore qui est le big bad guy derrière tout ça, de nouveaux personnages font leur apparition dans les deux camps, d’autres disparaissent, enrichissant au passage le Buffyverse.
C’est donc une nouvelle fois une grosse réussite que ce nouvel opus de la saison 8. On se prendrait presque à rêver d’une adaptation sur petit écran…