Cinq ans ont passé depuis la bataille de Venise, qui révéla l’existence des Ombres au reste de l’humanité. Alors que William Cody visite Salzbourg au bras d’Allison Vigeant, sa compagne humaine, il découvre que Mulkerrin, le prêtre sorcier que tous pensaient disparu en même temps de Peter Octavian, est revenu sur terre, et qu’il s’apprête à se venger, nantis de pouvoir bien plus impressionnants que ceux qu’on lui connaissait. Dans le même temps, des dissensions apparaissent parmi la communauté des Ombres. Car tous n’acceptent pas d’être rentré dans le rang et de vivre en bonne intelligence avec les humains.
J’avais pour le moins apprécié ma lecture du premier volet de la série, cette suite est dans la droite lignée (voire un léger cran au-dessus). On y retrouve donc l’humanité 5 ans plus tard, alors que les vampires parviennent peu à peu à se faire accepter sur l’échiquier politique, notamment via les Nations Unies. L’existence des Ombres reconnue, ces dernières ont en effet dû faire preuve de leurs capacités à s’auto-discipliner. Et ce sont les derniers survivants du clan de Von Reinman qui ont contribué à faire rentrer la communauté dans le rang, secondés par d’autres puissants vampires (puisque c’est bien ce que sont les Ombres).
Le retour de Mulkerrin va rapidement faire remonter les dissensions qui existent entre les vampires, notamment ceux qui n’acceptent qu’en grinçant les dents de s’être associé aux humains, plutôt que de les asservir. Ainsi, comme si une menace ne suffisait pas, d’autres arrivent en parallèle. Reste que de nouveaux alliés vont également apparaître, à commencer par les dernier survivants des seuls vampires à avoir réussi à échapper au Vatican, il y a plusieurs siècles de cela. Des alliés qui vont d’un côté conduire certains des personnages en Enfer, pour y retrouver la trace de Peter, et de l’autre donner vie à d’anciennes légendes pour trouver des renforts contre le prêtre-sorcier.
Les amateurs de vampires apprendront ici comment est né le premier d’entre eux (et de qui il s’agit). On découvrira par ailleurs l’existence de vampires plus anciens qui disposent de pouvoir et de connaissances supplémentaires, qu’Octavian et les siens n’ont fait qu’effleurer jusque-là. Les choses ayant pas mal changé depuis l’hécatombe de Venise, on apprendra également que les vampires se sont structurés et disposent maintenant d’alliés au niveau politique. Ils ont également mis en place un organe, sous l’égide des Nations Unies, destiné à contrôler les exactions des leurs.
Un deuxième opus dans la lignée de son prédécesseur, même si le scénario m’est apparu un léger cran au-dessus. L’auteur change régulièrement de point de vue, et développe des intrigues parallèles, qui ont tendance à densifier l’intrigue et à insuffler une bonne dynamique à l’ensemble. Sans pour autant briller par ses qualités stylistiques, l’intérêt de l’ensemble se situant sans hésitations du côté du fond, et non de la forme.