Après avoir passé de nombreuses années sur le territoire américain, Dracula décide de rentrer dans son château de Transylvanie. Alors qu’il retrouve les vieilles pierres qui l’ont vu devenir le vampire redouté qu’il est aujourd’hui, il se rend rapidement compte que son fief a été pillé de fond en comble, ses livres et possessions détruites, ses plus anciens souvenirs volés. Comme le portrait de Maria, sa seconde femme, dernier moyen dont Dracula dispose pour se rappeler de celle-ci. Ivre de rage, le comte décide de retrouver les coupables et de les faire payer… Pendant ce temps, à Londres, Charles Seward peine à concilier sa vie de famille et ses recherches médicales, son employeur le pressant de finaliser ses mystérieuses recherches…
Dracula, Lord of the Undead est une mini-série qui voit le Dracula de Marvel retourner en son château après des années d’absence. C’est toujours agréable de retrouver les personnage auxquels Wolfman et Colan ont donné naissance dans la longue série Tomb of Dracula. Car si Dracula a le rôle titre, d’autres habitués de la série mère font également leur apparition ici. Les auteurs en profitent également pour introduire de nouveaux personnages, les descendants de Van Helsing et Jonathan Harker ayant été tués par le comte il y a de très nombreuses années. On fait donc la connaissance de Charles Seward, descendant de John Seward, le médecin qui dirigeait l’asile de Carfax dans le roman de Bram Stoker. Il semble cependant avoir choisi d’autres moyens de venger sa famille des exactions du comte.
Pour le reste, si elle démarre de manière assez sympathique, cette nouvelle intrigue est assez mince en rebondissement, et ne permet pas franchement de faire évoluer les personnages, qui restent au stade de caricature, voire de simple ébauche. Tout ça se termine relativement vite, sans réelle surprise, le côté théâtral de la série mère semblant avoir totalement disparu. Reste que pour les amateurs, le côté madeleine de Proust peut encore fonctionner, et on ne passe au final pas un si mauvais moment de lecture que ça. Juste que cet arc ne risque pas de rester dans les annales. Je lui préfère sans hésitations La malédiction de Dracula.
Le dessin est d’assez bonne facture, sans pour autant égaler le coup de crayon de Gene Colan. Le trait est typique des productions comics des années 90, avant que la colorisation informatique ne vienne trop standardiser les choses. Quelques cases montrent un certain travail de cadrage, et donne une dynamique à l’ensemble, mais la maitrise du crayon est parfois fluctuante, ce qui aboutit parfois à un résultat pas toujours homogène, et à des cases pas super jolies.
Ce nouvel arc est dans la continuité parfaites des anciens. On retrouve donc le Dracula de Marvel, ses capacités à se transformer en animal (notamment la chauve-souris), à hypnotiser ses victimes. En tant que vampire, seule un pieu enfoncé en plein coeur ou la morsure du soleil semble à même d’en venir à bout, même si le virus créé par Seward est une arme de taille. En effet, ce virus empêche Dracula de s’abreuver de sang humain, ce qui le condamne à plus ou moins brève échéance.
Une nouvelle histoire pas franchement réussie mettant en scène le Dracula de Marvel. Reste que les dessins sont assez réussis, ce qui permet quand même de passer un moment de lecture agréable. A noter qu’il n’existe pas d’intégrale parue, il faudra donc vous procurer les 3 fascicules qui composent la série.