Merveilleuses vacances pour Loïc ! Il va jouer, en compagnie de son oncle Marc et de sa cousine Julie, dans un film de vampire. Et où cela ? Dans un château hanté ! Passionnante expérience ! Passionnante… jusqu’à ce que le tournage vire à la catastrophe. Car les spectres, semble-t-il, n’aiment pas qu’on se moque d’eux. Peur et aventure sont au rendez-vous !
Même s’il ne se révèle vampirique qu’à travers le genre du film qui est le moteur du scénario, ce roman de Gudule possède de nombreuses touches intéressante pour tout amateur du mythe du vampire, notamment de son utilisation cinématographique.
On découvre ainsi la manière dont s’organise le tournage d’un petit film de vampires petit budget, porté par une petite dizaine d’acteurs dans une bâtisse délabrée. L’ensemble n’est certes pas des plus surprenant, car l’hésitation entre paranormal et réalité se révèle vite pencher en faveur de cette dernière, mais l’histoire et les personnages sont amusants, et la plume de l’auteur est de qualité (normal vu le pedigree de Gudule dans le genre fantastique). Qu’importe l’âge, on se plait donc à s’immerger dans cette histoire de film d’horreur.
C’est bien inspirée par le rôle qu’elle joua dans le film « Les deux orphelines vampires » de Jean Rollin que Gudule propose ce bien sympathique ouvrage. S’il ne découvre qu’à travers une interview incluse en fin d’ouvrage cette filiation de l’histoire, le lecteur connaisseur aura remarqué le jeu de mot fait par l’auteur sur le nom du réalisateur du livre (Jean Lorrin).
De même, de nombreux détails, comme la bâtisse délabrée ou encore cette préférence de s’entourer d’une équipe réduite d’acteurs contribuent fortement à transformer cette histoire en un bien sympathique hommage au maître du film de genre français. Lorrin, comme son homologue réel, filme à l’instinct, à l’inspiration du moment, cherchant surtout à donner une ambiance et une âme personnelle à ses films.
Si ce livre est recommandé pour des lecteurs à partir de 9 ans, les amateurs de Jean Rollin risquent cependant d’y trouver leur compte, le récit pouvant aisément passer pour un hommage à son travail.
Il n’y a rien à ajouter, vous avez tout compris. Merci pour cette critique qui dit l’envers des choses. Ce livre est, effectivement, un hommage à Jean Rollin, l’homme, sa passion, son travail, sa manière de diriger son équipe, et surtout sa gentillesse. Pour ceux qui seraient intéressés par le personnage, je recommande chaudement le livre "Moteur, coupez ! Les mémoires d’un cinéaste singulier", sorti l’année dernière aux éditions Edite. Il est en vente sur le net.