Londres, à la fin du siècle dernier… Qui donc s’attaque aux vampires ? Qui donc fracasse leurs cercueils pour que la lumière du soleil les réduise en cendres ? Ne pouvant traquer le meurtrier en plein jour, ceux-ci n’ont d’autre choix que de demander l’aide d’un mortel. C’est ainsi que James Asher, ancien espion de sa Gracieuse Majesté, se voit soumis à un odieux chantage sur la vie de sa jeune épouse et contraint de rechercher le tueur de vampires.Mais, même s’il le trouve, que se passera-t-il ensuite ? Quel sera le sort de quelqu’un qui connaît les identités et les cachettes des morts vivants ? La réponse n’est que trop évidente.
Premier volet de la série vampirique de Barbara Hambly, Le sang d’immortalité nous propulse dans le Londres du début du siècle, dans une ambiance mêlant polar, espionnage et fantastique. Le style de l’auteur est efficace, et son histoire plutôt bien construite conduira le lecteur depuis les bas-fonds de Londres jusqu’aux profondeurs du cimetière des Innocents, à Paris. Le mélange des genres est ici plutôt bien réalisé, l’histoire contenant également des touches scientifiques intelligemment rattaché au contexte de l’époque. Les personnages vampiriques sont certes un peu caricaturaux, voire pas forcément très crédibles (Grippen en tête, en rustre dirigeant Londres), mais l’ensemble se tient jusqu’aux péripéties finales.
Les vampires mis en scène ici sont globalement fidèles aux caractéristiques mises en place par Stoker. Ne se déplaçant que la nuit, ils ont besoin de s’abreuver régulièrement de sang pour survivre. Ils possèdent un certain pouvoir hypnotique qui leur permet souvent de se jouer des humains. La transformation en vampire demeure un procédé complexe, mais basé sur la morsure. La lumière du soleil leur est rapidement fatale, de même que le contact avec l’argent (un point d’habitude plus rattaché au mythe du loup-garou). Ils vivent en clan, les grandes villes possédant apparemment un maître à leur tête.
Ce premier roman de la série mettant aux prises James Asher avec les vampires de Londres se laisse lire sans difficulté, malgré quelques détails énervants. L’ensemble n’en est pas moins bien construit, plutôt bien écrit et intéressant.
A noter que les Editions Mnémos ont réédité les deux volumes en un seul tome grand format, certes épais mais avec une maquette bien plus robuste (et un papier plus agréable) que les versions poches Pocket. Avis aux amateur !