Cette quatrième aventure d’Anita Blake plonge la réanimatrice au cœur de l’univers des métamorphes. Elle apprend que son nouveau fiancé est en conflit avec Marcus, le mâle alpha de la meute lycans de Saint Louis. Ce dernier fait d’ailleurs appel aux talents de la jeune femme afin d’élucider les cas de disparitions qui frappent les siens. L’Exécutrice enquête parallèlement aux côtés de la BIS sur un meurtre commis en bordure de la ville, perpétré selon les premiers indices par une créature proche de l’animal.
La relation naissante entre Anita et Richard, son nouveau fiancé, ne manque pas de provoquer le mécontentement de Jean Claude. Ce dernier souhaite se voir offrir les mêmes chances de séduire celle sur qui il a jeté son dévolu, c’est-à-dire obtenir une série de rendez-vous galant. Afin d’éviter un conflit entre ses deux prétendants, l’héroïne accepte les conditions du maître vampire de la ville, ce qui n’est pas sans entraîner une certaine tension au sein du trio.
Bien que ce quatrième tome soit plus orienté loups-garous que les précédents, on y découvre les différents moyens de châtiments auxquels peut recourir le maître vampire de Saint Louis pour punir ses subordonnés. De nouveaux suceurs de sang sont introduits au cœur de l’intrigue, notamment Gretchen, une blonde pas commode qui nourrit une jalousie sans borne envers Anita. Quelques accrochages musclés en perspective.
Comme d’habitude, l’histoire, où il est question de snuff movies d’un genre particulier, est assez mâture, voir glauque par moment. Elle fait la part belle aux individus dangereux et psychopathes en tout genre, respectant ainsi les quotas de la série. Outre Marcus, on découvre du côté de la meute la sulfureuse Raina et Gabriel, le léopard-garou. Les humains pas nets ne sont pas en reste avec un shérif peu orthodoxe et son détestable adjoint, de cruels sorciers aux sombres dessins et bien sûr le toujours mystérieux Edward.
Saupoudrée d’un humour toujours aussi jouissif, Lunatic café est un roman à l’intrigue menée sans faille, qui se suis agréablement, mais qui requière une certaine connaissance de l’univers crée par Laurell K. Hamilton afin d’être pleinement savouré. Il est ainsi préférable que les lecteurs désireux de découvrir la série s’orientent plutôt vers les premières aventures avant de s’attaquer à celle-ci. Les âmes chagrine reprocheront peut-être à la conclusion du récit son côté quelque peu brouillon, néanmoins les fans seront quand à eux comblés. Ces derniers découvrirons notamment plus en profondeur le fonctionnement de la meute ainsi que l’existence de métamorphes pour le moins surprenants, l’énigmatique Kaspar en tête. Du bon bit-lit donc.