Kikuhara réchappe miraculeusement à l’attentat dont il était la cible, non sans être grièvement blessé au visage. Plusieurs anciens membres du CCC ont été pris pour cible par des attaques non revendiquées. Dans le même temps, Anzai, qui porte désormais un appareil censé lui injecter de quoi canaliser ses instincts en cas de problème, se voit proposer d’avoir accès à des informations jusque-là confidentielles ayant trait à sa naissance. En parallèle, les lois qui existent désormais concernant la place des vampires dans la société déclenchent la création de milice destinées à éradiquer le problème par la violence.
Ce neuvième opus de la série diffère beaucoup des précédents, en cela que l’action y est réduite au strict minimum. Alors que les membres du CCC semblent désormais menacés, les survivants se cachent et essaient de réapprendre à vivre, seuls ou accompagnés. Le vivre ensemble est d’ailleurs au coeur de cet opus, mais plus centré autour du couple Anzai/Taira (qui se sont séparés), mais d’autres couples mis en scène jusque-là. Pour la plupart des couples en devenir, et certains mixtes (vampire et humain). Un revirement intéressant et plutôt bienvenue, et un tome de transition qui pose malgré tout les bases d’une relance de l’intrigue sous plusieurs aspects (la vérité sur le passé d’Anzai, les personnes derrières le CCC, …).
Graphiquement, le style de Ryo Hanada est toujours aussi agréable. Le trait est toujours aussi fin et élégant, l’auteur maitrisant davantage l’homogénéité de chacun de ses personnages. Si cet opus est relativement contemplatif, les rares scènes d’actions montre que le dessinateur-scénariste n’a rien perdu de son savoir-faire : le sens du mouvement allié aux découpage des cases offre un dynamisme certain à ces instants plus péchus.
En ce qui concerne les vampires, on apprends donc l’existence d’un appareil basé sur leur température corporelle. Si celle-ci varie trop, une injection est déclenché pour canaliser les instincts du vampire. Lesquels semblent se déclencher essentiellement en présence de sang, et agissent en premier lieu sur leurs yeux (qui les rendent d’emblée reconnaissable).
Un neuvième tome à la mesure de ceux qui l’ont précédé. Si le rythme y est différent, le récit est toujours aussi passionnant, ne négligeant ni les relations entre les personnages, ni la mise en place des différents antagonistes.