De manière surprenante – puisqu’à mon humble avis de petite chauve-souris insignifiante, le rythme de la saga des habitants à crocs et de tous poils commençait à ne plus tellement bien tenir la distance – ce nouveau volet rocks à pas mal de niveaux, puisque Sookie s’éparpille un peu dans tous les sens. D’un autre côté, ça ressemble quelque peu aux salutations des artistes avant le rappel, puisqu’on a l’occasion dans cette aventure de voir ré-émerger pas mal de personnages et d’en finir d’une certaine façon avec d’autres, plus ou moins secondaires mais qui sont toujours restés en toile de fond depuis leur première entrée en scène.
De la même façon, plusieurs intrigues laissées en suspend, voient leur dénouement se produire, c’est le cas notamment de celle du Cluviel d’or, que je pensais d’ailleurs réservée pour la fin de la série ou encore de la menaçante promesse de mariage arrangé qui plane sur le couple de Sookie et d’Eric depuis la mort du créateur de ce dernier.
Les deux univers les plus approfondis dans ce tome sont le monde faé, où de grands mystères trouveront une réponse, parfois inattendue et celui des vampires, puisque le Roi débarque chez le blond shérif de la cinquième zone pour demander des comptes à propos de la disparition de Victor.
Enfin, et c’est mon plaisir personnel car c’est mon personnage préféré, la bonne fée contrefaite qui jadis s’est penché trop près de la couveuse de Sookie pour lui apporter son cadeau de naissance (et qui l’a peut-être bercée trop près du mur, aussi), j’ai nommé… maître Castaliades passe certes en coup de vent, mais pour annoncer qu’il reviendra sous peu faire des choses très intéressantes avec blondie.
De manière générale, j’ai senti que les événements se ruent et se coudoient vers l’écran «The End », parfois en trébuchant, parfois de manière plus heureuse, mais on saura, quoi qu’il en soit, dès le prochain et dernier volume, avec qui finit Sookie. Je prédis une fin à la manière de la first blonde dans mon cœur, Buffy, qui finit… célibataire ! On ouvre les paris ?
Je dois faire mon petit paragraphe sur les vampires, mais le fait est que nous n’apprenons pas grand chose de nouveau à leur propos dans ce livre. Les codes de leur univers ont été posés et ne semblent pas beaucoup se mouvoir.
Mort sans retour, douzième et pénultième opus prépare la fin de la saga en amenant la conclusion de plusieurs aspects développés jusqu’à maintenant. Sans être vraiment enthousiaste – j’ai l’impression que l’attrait de l’auteur pour la Communauté suit la même pente descendante que celui de son lectorat – je conserve un intérêt de coutumance pour cette lecture devenue familière comme un retard SNCF, qui ne m’a jamais déçue totalement, pour ce que j’en attends, c’est-à-dire le même guilty pleasure que pour un bol de cacahuètes salées.
Je viens de finir ce livre et il m’a beaucoup plu. Il est bien écrit, enlevé et les différentes intrigues qui aboutissent ici me plaisent. Bref, super. Et tellement contrastant avec Mariage mortel qui était tellement mal écrit qu’on pouvait se demander si il était écrit par l’auteur ou si il nous était livré sans être passé par la moulinette des relectures/corrections. Même si on peut considérer que True Blood c’est un peu la bibliothèque rose de la bit-lit américaine, c’est néanmoins à 100 lieues de la bit-lit française. On est rarement déçus et on sent le travail d’écriture et de réécriture.
Bonjour suzanne,
Lorsque tu cites la « Bibliothèque rose », évoques-tu Fantômette et autres Malheurs de Sophie ? Je tente d’imaginer quel rôle Sookie pourrait interpréter dans Le Club des Cinq…
Cela dit, tu n’es pas la seule, j’ai déjà entendu un journaliste faire l’erreur, mais ça prête à sourire 🙂