Un an a passé depuis que Chiyuki a fait la connaissance de Tôya, le vampire, de son familier Yamimaru, et de Satsuki, le loup-garou. Tous les trois sont désormais élèves dans le même collège, Chiyuki ayant repris les cours depuis sa rémission (causée par l’ingestion du sang de Tôya). Une vague de crimes secoue la ville. Alors que Chiyuki et Yamimaru viennent en aide à Tôya, qui surestime ses pouvoirs, le petit groupe découvre que l’infirmière du lycée enterre sur la colline de mystérieux paquets. Serait-elle le meurtrier recherché ?
Plus de 10 ans après le deuxième volet, Bisco Hatori revient donc sur Sennen no Yuki, avec ce 3e et avant-dernier recueil de la série. Force est d’avouer que ses années à laisser de côté la série lui auront été profitables : les histoires sont plus matures (notamment dans la mise en scène des difficultés de Tôya à s’intégrer parmi les humains), les personnages moins clichés, et l’auteur en profite pour effleurer le folklore japonais, mélangeant certaines créatures et rites à son histoire. Après deux premiers opus pas forcément captivants, voilà un troisième tome qui fait davantage envie, accroche le lecteur et appelle une suite (et une fin a priori).
Niveau dessin, on se rend rapidement compte que l’auteur a mûri son trait depuis ses débuts. Les personnages sont dessinés de manière plus homogènes, plus gracieux, et plus d’attention est accordée aux décors. Une évolution assez impressionnante, quand on vient tout juste de lire le tome 2, où les bugs de proportion étaient encore nombreux.
On retrouve donc Tôya, vampire qui a du mal a imaginer vivre 1000 ans et Yamimaru, son familier. Essentiellement représenté sous la forme d’une chauve-souris, ce dernier peut néanmoins prendre forme humaine (pour un bref laps de temps). Pour ce qui est de Tôya, son rejet de la consommation de sang humain lui demande de se nourrir de manière excessive, au risque de perdre ses forces et pouvoirs. Lesquels incluent une force et une vitesse hors du commun, ainsi que des capacités de cicatrisation.
Un troisième opus nettement plus réussi que les deux précédents. La série y gagne autant sur le plan de son histoire (qui aborde des thèmes plus modernes et moins clichés) que de son dessin.