Alors qu’une assemblée des différents groupes Atanathe est prévue dans quelques semaines, Amber sait qu’elle ne sera pas tranquille tant que Frank Hoben sera toujours en liberté. Rapidement, elle essuie une première tentative d’enlèvement. Il semblerait bien que Matlal, leader des Basiliskos, soit un allié du fils illégitime de Jack Tucker. Particulièrement intéressé par les capacités de la jeune femme, le leader vampire aimerait bien mettre la main sur elle. Et comme si cela ne suffisait pas, Amber découvre que son ascendance indienne fait aussi d’elle une adepte. Et que sa relation avec Alex, le loup-garou, a fait évoluer sa marque.
Ce deuxième opus va marquer un tournant dans la vie d’Amber Farrel. En effet, si elle a désormais conscience de l’existence d’autres créatures surnaturelles au sein de la ville de Denver, se pose la question de sa place à elle dans ce microcosme. Ainsi que celle de ceux qui commencent à constituer sa propre maison, pour le moment sous la protection de Skylus et des Altau. De fait, cet opus dévoile une partie importante de la politique Atanathe, et des liens entretenus par ces derniers avec les autres créatures. Déjà, par l’enquête d’Amber, qui essaie en parallèle de mieux comprendre chaque aspect surnaturel d’elle-même, mais aussi par l’intermédiaire de l’assemblée, événement attendu depuis le premier opus de la série et qui trouve enfin un aboutissement ici.
Pour ce qui est des vampires, il y a énormément de choses à noter. L’auteur détaille davantage dans cet opus l’opposition entre Basiliskos et Panethus. Les premiers considèrent l’humanité comme du bétail, les seconds cherchent un moyen de rendre les relations avec l’humanité profitable dans les deux sens. Les loups-garous sont des alliés des Atanathe, même si leur relation est parfois houleuse. Quant aux Adeptes, les sorciers de cet univers, ils se méfient des buveurs de sang, mais participent à l’Assemblée au rang d’observateur. Dans ce deuxième opus, la marque, qui différencie les vampires en leur permettant de se reconnaître, a une place centrale. L’Assemblée est également l’un des temps forts de ce nouveau roman dans la série. On y verra donc en détail la manière dont s’applique la politique des vampires, et les jeux de pouvoirs auxquels ils se livrent.
Un deuxième opus relativement réussi. Il y a un côté un peu facile à faire de l’héroïne une sorte de pivot entre toutes les espèces de créatures surnaturelles, mais chaque part de sa personnalité n’est pas traitée avec autant de détail, permettant à Mark Henwick de garder du potentiel pour les prochains tomes. À noter que contrairement aux précédents opus, la sexualité est beaucoup plus présente dans cet opus, à mesure qu’Amber accepte ses nouveaux besoins. Pour autant, on ne tombe pas (encore) dans la surenchère, et le tout se justifie par le scénario.