La menace que représente le retour de Dracula met à cran le Département 19. Alors qu’il se voit chargé de l’interrogatoire de Valentin Rusmanov, Jamie apprend de la bouche de l’amiral Seward que Frankenstein pourrait encore être vivant, des indices semblant étayer son apparition quelques semaines auparavant sur les côtes françaises. Une équipe est dépêchée sur place, mais le jeune garçon ne peut pas, dans un premier temps, y participer. À la faveur de nouveaux indices, l’amiral revient sur sa décision et accepte que Jamie se rende sur place, accompagné par quatre opérateurs de son choix.
J’avais franchement accroché aux deux premiers opus de cette série, qui a la bonne idée de proposer un univers qui puise dans deux classiques de la littérature fantastique XIXe s. (Dracula et Frankenstein), tout en les plaçant sous la bannière de l’urban fantasy (et de la littérature jeunesse, en passant). Pour autant, j’étais passé totalement à côté de la sortie du troisième tome, dont je viens donc de refermer la dernière page.
S’il m’a fallu quelques pages pour me remémorer la situation à la fin du tome 2 (d’autant que le roman s’ouvre sur un nouveau protagoniste), le rythme de la plume de Will Hill m’a rapidement permis de retrouver le fil de l’histoire, tout en m’immergeant sans temps mort dans la suite des évènements. Car Dracula ayant été ressuscité, le Département 19 est sur la brèche. Avoir anéanti un des frères Rusmanov (et en avoir capturé un autre) est certes une belle victoire, mais n’est pas la victoire finale.
La survie de Frankenstein, qui avait disparu à la fin du tome 1 (sauf pour le lecteur, qui avait pu suivre ses aventures en parallèle de la trame principale du tome 2) est également à l’ordre du jour, ce qui met le héros face à un dilemme. D’un côté sous-tirer des informations à Valentin Rusmanov, de l’autre s’occuper de partir à la recherche de son mentor et ami.
On pourra arguer qu’il y a quelques facilités dans le déroulement des évènements (comme le revirement de l’amiral), le lecteur qui aura apprécié les deux précédents opus devrait tout autant apprécier ce troisième volet. L’action y est omniprésente, et sur plusieurs fronts, ce qui évite de donner un sentiment de déjà-vu (tout en maintenant l’intérêt constant à la lecture). Une lecture jeunesse idéale donc, nerveuse et sans temps mort, même si certains risquent de trouver que l’auteur ne lésine pas à décrire sans détours la violence de certaines scènes.
Niveau vampire, on se retrouve à nouveau au cœur du Département 19, une division des services secrets anglais formée par l’équipe qui s’était constituée autour de Van Helsing, et dont les descendants ont assuré la relève. Les opérateurs, qui constituent la force vive du Département, disposent de fusils à pieux et de grenades UV. Lesquels sont des armes de choix contre des créatures proches de la description de Bram Stoker. Les vampires aiment ici à se nourrir de sang, même s’ils ne sont pas obligés de se sustenter de celui des êtres humains. Ils sont dotés de capacités comme celle de voler (pour les plus puissants), et de se régénérer.
Un troisième opus particulièrement dynamique, où les événements s’enchainent à un rythme endiablé. Vivement la suite !