Un second tome à la mesure du premier, c’est à dire époustouflant sur tous les aspects.
Jamais il ne m’a été donné de lire une adaptation aussi fidèle et pour autant aussi originale du roman de Bram Stoker. Le sens de la mise en page d’Hyppolite permet à celui-ci de donner un rythme diabolique au scénario. Le côté « épistolaire » du roman original est conservé davantage pour le découpage du récit que pour le côté « recueil de points de vue » du roman original. Les scènes naguères décrites par Bram Stoker sont très bien adaptées par un Hippolyte décidémment très maître de son sujet. La noirceur du roman original a été superbement retranscrite, à tel point qu’on se prend parfois à frémir même si on connaît l’oeuvre de Stoker sur le bout des doigts.
Le dessin quant à lui est exceptionnel. L’utilisation de la carte à gratter, adaptée ici à la bande dessinée, donne une saveur incomparable à cet ouvrage, entre la modernité du support et le classicisme de la technique, ce qui dessert à merveille l’ambiance « gothique » du récit. Certaines pages semblent même avoir été griffées par les les ongles acérés de l’antique vampire.
En définitive une adaptation du roman original visuellement hors-norme qui ne dénature en rien le récit original et lui donne ici ses lettres de noblesse dans le 9e art.