Accompagnée de Larva, un démon d’occident qui a juré de la protéger et de rester à ses côtés, Miyu chasse les entités qui s’attaquent aux êtres humains. Bien souvent, elle doit se faire passer pour une collégienne, pour enquêter en toute tranquillité durant la journée. Tour à tour, elle investiguera sur des disparitions survenues dans une ville côtière, sur d’autres qui semblent prendre leur origine autour d’un mystérieux magasin de poupée, et elle fera la connaissance d’une étrange jeune fille, accompagnée d’un homme qu’elle nomme papa et d’un oiseau qui porte le même nom qu’elle, Lully.
Les six premiers tomes traduits en français de Princesse Vampire Miyu constituent (à l’exception du premier volet) l’arc qui oppose la Gardienne aux vampires d’Occident. Cette deuxième saison revient à un découpage très proche des débuts de la série : on va ainsi y suivre le personnage aux prises avec différentes entités démoniaques. Si certaines affaires lui donnent matière à réfléchir à sa propre destinée, et voir remonter des bribes de son passé, il s’agit essentiellement de montrer la princesse-vampire dans ses combats quotidiens. C’est aussi l’occasion de ne pas oublier que si Miyu protège les humains, elle doit néanmoins se nourrir. Pour cela, elle s’adresse aux désespérés, à ceux qui ne veulent plus vivre, et leur propose une autre forme d’éternité.
Le dessin de Narumi Kakinouchi a énormément évolué depuis les débuts du personnage. Le trait a affirmé sa finesse, et les scènes d’actions (et le découpage) se font plus lisibles. L’ensemble distille un onirisme assez marqué, et une forte nostalgie. L’indolence de Miyu et de Larva y participe grandement, mais cette indolence passe beaucoup par la manière dont les deux sont dessinés.
Concernant les vampires, les différentes histoires mises en scène dans cette nouvelle saison donneront à constater certaines caractéristiques du personnage. Elle n’a ainsi pas de pouls ni de reflet. Elle se nourrit du sang de ses victimes, mais veille bien à ne pas les transformer.
À l’image du reste de la saga, ce septième opus traduit en français témoigne autant de l’approche très orientale du buveur de sang (même si les caractéristiques de la créature penchent vers le vampire occidental). Il est vraiment dommage de constater que l’univers de Miyu, qui s’est enrichi au fil des années de nouveaux arcs et séries, n’a pas franchement eu de résonance par chez nous, au vu des très rares traductions. En dehors de la première saison, de deux tomes de la suite et d’une des séries annexes, aucun opus n’existe en français. L’univers continuant de d’enrichir Japon, on ne peut qu’être frustré devant le peu de visibilité donnée par les éditeurs français pour ce qui est un des variations les plus intéressantes qu’aura offert le vampire de manga.