En Angleterre, l’organisation secrète Hellsing agit pour protéger le pays des forces du mal, dont les vampires. Force de frappe de l’église protestante, ce groupe dispose d’une arme secrète des plus inattendue : Alucard, vampire surpuissant armé jusqu’aux dents et apparemment invulnérable.
Mais leur mission se corsera quand ils devront faire face au Vatican et aux brigades anti-monstres de l’Etat le plus petit du monde…
Ah ce premier tome d’Hellsing. Après avoir été littéralement scotché par la série d’animation, ses couleurs superbes, son animation certes pas forcément ultra-dynamique mais mise en valeur par un design vraiment classieux. Le manga, qui a précédé la série, allait il combler mes attentes ?
Hé bien je dois dire que ce premier tome m’a plus que satisfait dans son genre. Le dessin est plutôt bien maîtrisé, fin et sombre. Le personnage d’Alucard, dégage une aura pas forcément très éloignée de celle qu’il possède dans la série, à la fois roublard, hautain et diablement déjanté. Sa psychologie est très bien mise en évidence à travers les planches de l’album, notamment quand il se retrouve seul face à ses « cibles ». Il devient alors une sorte de « poor lonesome vampire » aussi blagueur que sans pitié, le tout mis en valeur par des postures qui mettent en évidence toute son ambivalence.
Le scénario de ce premier tome est bien construit et nous plonge petit à petit dans le quotidien de l’organisation Hellsing et de la descendante de Abraham Van Hellsing qui la dirige, ses démêlés avec la division Iscariote – pendant catholique de l’organisation Hellsing – , l’histoire de ses relations avec Alucard (notamment mise en scène à travers l’impressionnante « résurrection » de celui-ci), etc. Sa présence dans cet album, et le rôle charnière qu’elle joue entre le non-mort et les humains à ses ordres assure un certain lien avec l’oeuvre de Stoker, même si Alucard possède un humour grinçant dont le Dracula de Stoker faisait peu cas.
Seul bémol à l’album : une mini-nouvelle sanguino-burlesque qui vient un peu gâcher la fin de cet album, histoire qui met en scène certains des agents de la division Iscariote. L’humour un peu facile qui se dégage de cette histoire ternit un peu la qualité de l’album.
Au final, peu de surprises pour les aficionados de la série animée, mais un album qui saura sans nul doute les séduire, pour les retrouvailles qu’elle permet avec l’univers de Kohta Hirano sur un autre support que l’écran.