Sa maison attaquée par des goules, le père de Yui met un terme à l’existence de sa femme et à celle de sa fille. Yui décide alors de transformer sa jeune amie, faisant d’elle aussi une princesse vampire, à la croisée des chemins entre démon, vampire et humain. L’ensemble de sa famille ayant disparue, Yui va devoir tourner la page, et accepter ce qu’elle est devenue : une guerrière dont la mission est de détruire les goules.
Ce troisième tome marque un changement radical dans l’histoire ébauché jusque-là. Car dès les premières pages, le lecteur assiste à la transformation de Yui, qui devient dès lors une deuxième princesse vampire. Yu n’envisageait en effet pas de laisser son amie passer de vie à trépas, et préfère s’en faire une alliée.
De ce fait, cet opus se consacre essentiellement sur les premiers pas de Yui en tant que vampire. En plus de devoir faire le deuil des siens, alors qu’elle a encore en tête la dernière question de son père, elle n’a en effet d’autres choix que d’accepter son nouvel état, et les obligations qui vont avec. On découvre également certains aspects de la vie passée de Yu, ce qui permet de faire un parallèle avec l’histoire personnelle du personnage, au temps où elle était encore humaine.
Le dessin est toujours d’assez bonne facture. Kakinouchi utilise davantage de décors que par le passé, ce qui a tendance à donner un peu plus de place au contexte, et plonge les personnages dans une ambiance qui est plus tangible. Le trait est toujours aussi fin et détaillé, et reste compréhensible dans les scènes d’actions, même si celles-ci peuvent sembler manquer de dynamisme.
On apprend donc que les princesses vampires sont des créatures qui ont du sang de démon, de vampire et d’humain dans les veines. Cette différence leur permet de mieux contrôler leurs instincts, à la différence des goules qu’elle ont pour mission éliminer. Leur statut particulier leur confère par ailleurs des pouvoirs que n’ont pas les goules. Des pouvoirs qui varient d’une princesse à une autre.
Un troisième opus plus accrocheur que les deux précédents, qui fait davantage avancer l’intrigue et lève un minimum le voile sur le passé de Yu. Si la série reste assez contemplative, elle n’en est pas moins plaisante à lire.