Poursuivie par le roi Goth depuis qu’elle a tué son neveu, Durham Red tente tant bien que mal d’échapper à son triste sort. En désespoir de cause, elle propose au roi un duel Celui-ci met ainsi sur pied un tournoi d’ampleur galactique, au cours duquel les pires tueurs de la galaxie vont s’affronter. Au terme d’un premier tour sanglant, 10 tueurs seront choisis pour affronter Durham sur le terrain de son choix…
Ce deuxième opus des aventures de Durham Red fleure bon les scènes d’action burnées où l’hémoglobine coule à flot. L’ensemble ne brille en effet pas pour la finesse de son univers, ni par celle de ses personnages, mais là n’est pas l’objectif de la série. L’objectif semble avant tout de mettre en place des intrigues space-opéra un poil cradingue, peuplés de personnages retors et sans réelle morale. Ce n’est certes pas de première finesse, mais ça a au moins le mérite de vider l’esprit.
Le dessin de Mark Harrison est dans la lignée du premier opus. Le dessin est réalisé au pinceau, et rappelle toujours des artistes comme Bisley ou encore Gimenez. Le problème se pose néanmoins toujours au niveau qualitatif, Harrison ayant une fâcheuse prédisposition à ne pas être très homogène, certaines cases étant même franchement laides (baclées ?). Les couleurs ne sont pas forcément des plus heureuses, même si elles ne sont pas à proprement parler ratées. Les tons et nuances choisies (qui tournent beaucoup autour de l’ocre et du marron) ont la fâcheuse tendance de vieillir le dessin.
Concernant les vampires évoqués dans cet album, ou plutôt la vampire, Durham Red étant la seule, il y a peu de choses à dire. Durham Red est donc une mutante. Elle à certes besoin de sang pour vivre, mais le reste des aléas de la vie de vampire ne la touche pas. Il semble que seul un pieu enfoncé en plein cœur soit à même de la vaincre. Pour le reste, aucun des artifices habituellement utilisés contre les buveurs de sang ne semble faire effet contre elle.
Au final, ce second opus continue l’histoire entamée, mais ne révolutionne rien niveau ambiance ni scénario. L’histoire est certes un poil iconoclaste mais ne restera sans doute pas dans les annales.