Fuyant la guerre contre les Turcs qui fait rage en Europe de l’Est, Andrej Delâny poursuit la quête de ses origines en compagnie de l’ex-pirate Abou Doun. A la recherche d’une vieille gitane qui détiendrait le secret des vampyres, les voici en Bavière, où des villageois sollicitent leur aide pour libérer une jeune fille détenue dans un mystérieux monastère de montagne. Une nouvelle aventure les attend. Loups-garous, morts-vivants, menace de l’Inquisition, les vrais monstres ne sont pas ceux qu’on croit.
Ce troisième tome de la chronique des immortels voit Andrej, accompagné d’Abou Doun, poursuivre son errance. A la faveur d’une rencontre avec une jeune fille possédant les même capacités que lui, il va apprendre qu’une vieille gitane de Bavière connaît de nombreuses choses sur ce qu’ils sont. Abou Doun et lui vont alors faire route vers la Bavière, pour finir par tomber dans un village où d’étranges bêtes sauvages sèment la mort… et un mythe en rencontrera un autre.
A l’instar des deux premiers volumes, le mélange de dark fantasy et de thriller historique est toujours aussi captivant. L’auteur ne ménage aucun temps mort dans son scénario, et le lecteur se fait à nouveau happer par cette saga hors-norme qui donne une vision dépoussiérée des vieux mythes. L’auteur donne énormément de crédibilité à ses personnages en veillant à ne pas les rendre manichéens. Abou Doun comme Andrej, même s’ils sont devenus amis au fil du temps, ont leur défauts, leurs peurs et leurs faiblesses. Ce faisant, il donne vie à des personnalités complexes mais véritablement crédibles malgré l’essence fantastique de l’ouvrage.
Ce troisième roman nous apporte peu de choses de neuf au regard du mythe du vampire. Andrej va néanmoins être confronté à une autre créature, sorte d’assimilation ratée des capacités latentes que lui a su contrôler : un loup-garou. L’auteur en profite pour injecter dans la trame certaines des explications aux morts qui mâchent, en mettant notamment en scène l’exhumation de l’un d’entre eux. Pour le reste, il semble que même si le sang n’est pas nécessaire outre mesure à la survie d’Andrej, il semble que celui-ci éprouve de grandes difficultés à se maîtrisée à la vue de celui-ci.
A l’image des deux premiers volumes, Hohlbein met ici en œuvre un récit toujours aussi efficace et captivant, qui voit les personnages se déplacer en Bavière à la poursuite des réponses que cherche en vain le héros : qu’est-il devenu ?