Depuis que je connais Henry, je me suis coltinée toutes les créatures surnaturelles possibles et imaginables… jusqu’à en devenir une moi-même. Mais là, c’est le bouquet ! Invasion de fantômes à l’horizon ! Et ceux-là sont plutôt loin du genre farceur : ils mettent en danger la vie d’innocents. Comment je vais faire pour nous sortir de là ?
Après avoir réédite les 4 premier opus de la série de Tanya Huff, c’est tout naturellement que J’ai lu publie pour la première fois en français le cinquième et dernier opus de la série. Un 6e opus, constitué d’infos sur la série TV Blood Ties et de courtes nouvelles existe certes, mais l’éditeur n’est pas encore sûr de l’éditer (sans doute car une partie du dit livre a trait à une série TV qui n’a jamais été introduite par chez nous, et qui a été stoppée au bout d’une saison).
Quoi qu’il en soit, ne boudons pas le plaisir de retrouver l »univers Bitlit avant l’heure de Vicki Nelson, avec ce cinquième tome qui mélange à nouveau polar, fantastique et romance. On retrouve donc les personnages habituels de la série : Henry Fitzroy, Vicki Nelson, Mike Celluci ou encore Tony. Le triangle amoureux Henry – Vicki – Mike a pris fin avec la transformation de l’héroïne en vampire à la fin du précédent tome. Henry s’est donc rapproché de Tony et a emménagé avec lui à l’autre bout du pays. Mais si la romance prend moins d’importance dans ce nouvel opus, c’est une toute autre forme de rivalité qui s’installe entre les deux vampires : celle du territoire.
Le melting-pot des genres que propose la série depuis le début est également toujours respecté dans ce 5e opus, qui s’intéresse cette fois-ci aux fantômes, une créature du bestiaire fantastique qui n’avait jusque-là pas été abordé par Tanya Huff. Henry va ainsi rapidement découvrir que les morts peuvent être très dangereux pour les vivants, et qu’ils n’ont de cesse de poursuivre leurs cibles tant que celle-ci n’a pas réalisé leurs attentes.
Concernant les vampires, ce nouvel opus va se consacrer à l’instinct qui pose des difficultés aux vampires pour cohabiter. En effet, l’instinct profond de ces créatures leur fait envisager la ville dans laquelle ils évoluent comme un territoire de chasse, un territoire où ils ne tolèrent qu’avec beaucoup de difficultés les autres vampires. Certaines scènes vont par ailleurs nous permettre de comprendre que les vampires partagent quelques ressemblances avec ceux du Monde des Ténèbres, notamment la notion de Bête, qui représente l’essence même du vampire et qu’il lui est parfois difficile de contrôler. On verra également dans ce tome certaines des capacités des vampires, comme celle de suggestion qui leur permet d’effacer une partie de la mémoire des humains.
Un cinquième qui m’est apparu légèrement moins bon que les précédents, pour cette série née bien avant la notion de Bitlit et dont l’engouement vampirique actuel a permis la réédition. Je n’ai pour autant pas éprouvé de soucis particuliers à la lecture, et Vickie Nelson reste jusque-là un cran au-dessus de pas mal de séries Bitlit actuelle.