Depuis que Vicki connaît Henry, vampire et bâtard royal de son état, son quotidien a changé du tout au tout. Cette fois-ci, c’est une famille de loups-garous en danger qu’elle rencontre, par l’entremise d’Henry. Une famille à laquelle celui-ci a conseillé de faire appel aux services de l’ex-flic de Toronto, selon lui la plus à même de mettre un terme aux meurtres qui voient les membres de la famille disparaître les uns après les autres. Pendant ce temps, Mike Cellucci, l’ex-partenaire de Vicki et amant occasionnel, va essayer d’en savoir un peu plus sur Henry…
Deuxième opus de cette saga qui a déjà quelques années, et qui se voit rééditée, volume après volume, par J’ai Lu, qui offre au passage un design moins Harlequin (la série avait été publiée sous le label J’ai Lu pour Elle) qu’à la première édition, plus conforme avec l’étiquette Bitlit dans laquelle les aventures de Vicki Nelson peuvent aujourd’hui être rangées. Ce second opus va donc voir l’héroïne découvrir l’existence d’une nouvelle race fantastique. Après avoir découvert que les vampires existaient, puis avoir failli périr face à un démon invoqué par un humain avide de pouvoir et de reconnaissance, Vicki Nelson découvre donc que les loup-garous existent bel et bien. Le lecteur va donc suivre son enquête dans une famille de lycanthropes, ce qui donne l’occasion à l’auteur de proposer une relecture plutôt moderne de ce mythe.
On retrouve pour la deuxième fois le triangle amoureux Nelson-Fitzroy-Celluci, qui évolue vers davantage de complexité, la relation entre Vicki et Henry étant jusque-là plutôt amicale, même si une certaine attirance s’est établir entre les deux personnages. La présence de ce trio n’occulte pour autant pas l’intrigue, même si le bad guy est révélé au lecteur plusieurs chapitres avant la fin du roman. L’enquête est assez bien ficelée et même si certains ressorts sont déjà vus (Vicki coincée à l’autre bout de la ville qui découvre in extremis le nom du coupable alors que ses amis sont en danger, à son insu) l’ensemble se laisse agréablement lire. Le côté polar est en effet assez bien mis en avant, à la différence de certaines séries du genre où l’histoire romantique phagocyte la trame.
On découvre finalement peu de choses nouvelles sur Henry et sur les vampires dans ce second tome. Henry y fait à nouveau preuve de sa rapidité à se déplacer, et de sa capacité de régénération rapide, même s’il est grièvement blessé. Ceci dit, suivant la gravité de la blessure, il semble que plusieurs heures puissent être nécessaires au vampire pour se soigner de lui-même. On découvre également le côté pour le moins sexuel de la relation entre le vampire et sa « victime », sur laquelle il s’abreuve de sang.
Un deuxième opus pour le moins sympathique, dans la droite lignée du tome 1, qui voit cette réédition se poursuivre, pour le plus grand plaisir de ceux qui était passé à côté de la première parution des aventures de Vicki Nelson. De quoi également approfondir certains aspects de la série Blood Ties, basée sur ces romans.