S’il y a bien un truc qui m’agace, ce sont les romans à l’eau de rose sauce vampire. Mais qu’ont-elles, à la fin, ces amoureuses de Dracula d’opérette ? Ça ne tourne vraiment pas rond chez elles et ça commence à bien faire ; il est grand temps de rétablir la vérité : les vampires n’existent pas. Comment ça, « et s’ils existent ? » ? Eh bien, s’ils existent, je vais m’occuper de leur refaire le portrait, ça changera ! Je vais jeter sur mon blog un pamphlet ; un pamphlet contre les vampires. Et si, par le plus grand des hasards, un certain Hugo Rivoire – un garçon aussi mignon qu’effrayant – décide de me faire fermer mon clapet, il trouvera à qui parler ! Parfaitement ! Sauf que mon petit doigt me dit que je risque de le regretter…
A peine refermé cette première lecture signée Sophie Jomain, je planche donc d’emblée sur la chronique. Après avoir lu tant d’avis élogieux, à la vois sur sa série Noss Head, mais aussi sur ce nouveau roman, allais-je être moi aussi conquis par la plume de l’auteur ? Sans pour autant être aussi dithyrambique que certains de nos confrères, force est de constater que l’auteur sait y faire, amenant peu à peu son intrigue à passer du réalisme pur jus à une petite touche de fantastique assez bien vue, même si l’univers manque quelque peu d’originalité. A la rigueur, cela peut tout à fait être vu comme un effet de style, surtout au vu du pitch de base qui vise une série bien connue.
Si je trouve que la première partie de la trame manque un peu d’action, qui finit réellement par devenir intéressante quand la balance monde réel / monde fantastique se met à vaciller, l’auteur n’en a pas moins une plume agréable, sans anicroche. Le style est simple mais maîtrisé, ce qui permet d’apprécier l’ambiance assez rapidement. L’auteur a choisit de coller au plus près des caractéristiques Young Adult, plaçant son intrigue dans un lycée, et jouant largement avec les codes de se référentiel (à travers certains archétypes de personnages, qui vont s’avérer bien plus intéressant au fur et à mesure de la lecture).
Les vampires de Sophie Jomain sont plus proche des classiques du genre que de ceux de la vague Twilight. On est face à des créatures qui ont besoin de sang pour vivre, même s’ils peuvent apprendre à s’en passer (ils peuvent d’ailleurs jouer là-dessus). Ils peuvent supporter la lumière du jour, et sont doté d’une force et d’une vitesse hors du commun. On note par ailleurs deux types de vampires : ceux qui sont nés ainsi, et ceux qui le sont devenu suite à une morsure et une ponction de sang trop importante. Pour le reste, les vampires semblent s’être organisé à travers une société parallèle, dirigée par l’un d’entre eux, dont le but est de maintenir les mortels dans l’ignorance de leur existence.
J’avoue que cette première lecture de l’auteur a assez titillé ma curiosité pour me donner envie de recroiser ses prochaines sorties, pourquoi pas dans un registre plus adulte. L’aspect Young Adult est néanmoins réussi et maîtrisé, de même que la plume. Les amateurs de romances fantastique apprécieront sans nul doute !