Manhattan est en proie à une mystérieuse vague de meurtres. Barry Donovan, flic New Yorkais dévoré par le désespoir, mène une difficile enquête. Au détour d’un salon de discussion sur Internet, il fait la connaissance de Werner. Personnage passionnant et hors du temps, il se révèle un ami bien peu commun… Ce thriller fantastique marque le début des aventures de Werner Von Lowinsky. Des collines de la Virginie au cœur de Manhattan, de la guerre de sécession à nos jours, découvrez les secrets enfouis dans les Vestiges de l’Aube.
Voilà un roman plutôt bien écrit qui permet au stackanoviste du genre que je suis de sortir un peu des chemins de la bitlit. Si une relation entre un vampire et une humain est certes au centre de ce roman, on est cependant pas dans la romance fantastique, Werner et Barry développant une relation amicale forte mais dénuée de connotation amoureuse. On découvrira par ailleurs au fil du récit que leurs passés respectifs offrent certaines ressemblances troublantes, qui métaphorise ces deux êtres en deux attitudes possible vis à vis du chagrin.
Jamais larmoyant pour autant, le roman propose au lecteur une histoire policière pour le moins bien ficelée, même si j’avoue avoir mis plusieurs chapitres à accrocher aux personnages, et à me laisser accrocher par le scénario. C’est ainsi lorsque l’intrigue va s’accélérer, et les péripéties conduire les deux amis à se confier l’un à l’autre, que le récit se fait plus captivant, l’auteur jonglant avec habileté entre action et flashback. Un procédé certes déjà vu dans le genre mais qui se prête bien à la présente intrigue. J’avoue également qu’aussi contemporaine que soit l’intrigue, j’ai trouvé dans ce récit une petite saveur polar noir assez agréable.
Werner, le vampire du récit, nous est présenté comme un être non-mort qui a cessé depuis des années de se mélanger à la société humaine. Il survit en s’abreuvant sur les malfrats qui réussissent à s’introduire dans les lieux où il s’est arrangé une confortable cachette. S’il dispose des facultés de métamophisme, hypnose et autre transformation en brume, il semble que le manque de sang mettent sérieusement à mal ses capacités. Il possède également une force hors du commun et est en mesure de résister aux balles d’armes à feu. La lumière du soleil peut lui être par ailleurs fatale. Par contre, aucune mention n’est faite d’autres moyens de le détruire.
Un polar fantastique plutôt bien mené, qui inaugure avec intérêt une série mettant à l’honneur un personnage vampirique aussi intéressant au niveau de sa psychologie que de son background historique. Un auteur et une série à suivre donc !
NB : ce premier tome de la série a été remanié et réédité par deux fois, une première fois chez Michel Lafon (2011), puis chez 10/18 (2014).
Je trouve ce roman très bon ; une bonne bouffée d’air frais dans le domaine du vampirisme.
Raffiné et direct ; ou comment couvrir l’amplitude humaine et ses paradoxes. Une histoire singulière, un style personnel : j’ai tourné les pages avec délectation !
Un polar bien avec un vampire comme héros ? Je me le note de suite, merci pour la découverte.
L’intrigue tient la route – à peu près – mais j’ai été vraiment fort déçue du "vampire" en lui-même : il me semble que n’importe quelle autre créature surnaturelle pourrait faire l’affaire, et qu’il n’y a pas à proprement parler de renouvellement.
En revanche je découvre ce blog par le biais de ce bouquin, alors je n’aurai pas tout perdu 😉
J’ai vraiment adoré ce livre que j’ai découvert via vampirisme.com et la chronique de Majanissa. L’auteur a su construire un univers qui ne m’a pas quitté de suite une fois ma lecture achevée. J’ai apprécié l’ambiance noire, les références historiques mais surtout l’histoire d’amitié naissante entre les deux protagonistes… Cest un roman qui me parle et je lirai la suite avec délectation.
je viens de terminer ce roman et j’ai beaucoup aimé…. vivement la suite
Les vestiges de l’aube m’a procuré le sentiment de lire une histoire de vampires digne des romans issus des années 80/90, avant que la vague Twilight ne redéfinisse les codes du genre.
Le plaisir est réel de découvrir Werner, vampire classique par sa nature damnée, mais aux remises en question très actuelles. Personnage stylé, gentleman solitaire mais réceptif au monde qui l’entoure, le mort-vivant est attachant dans sa quête d »humanité, bien qu’il recèle en lui une part de danger.
L’interaction virtuelle qui permet à Werner et à Barry Donovan de lier connaissance apporte une touche d’originalité nécessaire qui insuffle un cachet propre au roman. Le déroulement de l’enquête est rythmé par moult rebondissements ; une intrigue soutenue par l’écriture efficace de l’auteur qui sait jouer avec les nerfs de ses lecteurs.
Les vestiges de l’aube est un roman passionnant dans lequel beaucoup se retrouveront au travers des deux personnages principaux. L’histoire restitue au vampire cette aura de noblesse prédatrice dont l’imaginaire n’aurait jamais dû le dépouiller. La suite ne peut être qu’attendue avec impatience !