D arrive trop tard pour sauver Wu-Lin, une jeune femme en possession d’une étrange perle qu’elle cherche à vendre, mais qui cause aussi sa perte. Ayant entendu les dernières volontés de la jeune femme, il accepte de se rendre à Florence, où vit la sœur de Wu-Lin, de manière à lui ramener la perle. La ville est connue pour avoir été en son temps un lieu de villégiature prisé des Nobles, et il semble bien que l’un d’entre eux soit revenu dans les environs depuis quelques mois.
C’est toujours agréable de retrouver l’ambiance lugubre et désespérée de cette série. Les aventures de D nous conduisent cette fois-ci dans un lieu fortement imprégné de la présence passée des Nobles. On y retrouve donc le dhampir bien connu qui tente à la fois de protéger l’innocente cible d’un groupe d’assassins, tout en essayant de débusquer le Noble qui semble être revenu sur place. Et une fois de plus, D aura autant à faire pour combattre ses ennemis que pour se faire accepter des humains, tant sa stature et ses réactions le mettent au ban de la société humaine.
J’ai toujours un bémol sur le dessin de cette série. S’il est original et colle bien à l’ambiance, et si on peut saluer le travail du dessinateur quand il s’agit de donner vie à d’antiques ruines où à des créatures d’un bestiaire horrifique, je trouve toujours que l’ensemble reste souvent brouillon (notamment dans les scènes d’actions, souvent difficiles à apprécier), ou tout du moins manque d’homogénéité. Mais il faut aussi avouer qu’on finit par s’y habituer, car l’univers ne manque pas d’intérêt et les traits des personnages ne manquent pas d’un certain charme.
Hideyuki Kikuchi propose ici une histoire qui lorgne du côté de L’Ile du Dr Moreau (notamment pour ce qui a trait aux expérimentations sur des créatures), mais glisse dans le même temps pas mal de clins d’œil au Bal des Vampires ou à la Hammer. L’un des protagonistes se nomme Krolock, comme le baron du film de Polanski, plane également la présence d’un certain Meinster , vampire bien connu des amateurs du deuxième film de vampire de la firme anglaise. On découvre également ici l’existence de Nobles ayant réduit en simple bétail leurs victimes humaines. Et on apprend également que la profondeur des fonds marins est un moyen efficace pour se débarrasser d’un vampire.
Un septième tome dont le récit devrait se poursuivre au moins sur le tome suivant (une première pour cette série, qui nous a jusque-là habitué à des histoires indépendantes), et qui ne manque ni d’intérêt, ni d’une ambiance post-apocalyptique caractéristique de la franchise. A voir comment toute cela va se poursuivre, mais depuis quelques tomes Vampire Hunter D gagne en intérêt à mes yeux, autant par sa mythologie que par ses clins d’œil aux classiques du genre.