Quand Gary Hampton est retrouvé laissé pour mort après une agression en pleine forêt, il ne sait pas encore qu’une malédiction pèse sur lui : il a désormais le pouvoir se transformer en loup-garou à la pleine lune. Il décide alors de mettre ses nouveaux pouvoirs au service de la justice, il devient : Wolf-Man. Mais il va vite découvrir qu’être un super-héros n’est pas facile tous les jours, et que son statut de loup-garou fait de lui un danger pour les siens. A l’aide de Zachary, un vampire qui s’est présenté à lui comme potentiel mentor, il va peu à peu maîtriser la créature qui est en lui, n’hésitant pas à prendre part aux luttes entre super-héros et super-vilains, et à se porter au secours des victimes potentielles que recèlent la nuit. Mais qui sont ses loup-garous qui semblent en vouloir à Zachary ? Et comment s’intégrer auprès des autres héros quand on est un loup d’une taille et d’une force démesuré, qui a déjà du mal à concilier son nouvel état avec une vie professionnelle et personnelle ?
On connaissait jusque-là Kirkman pour Invincible et Walking Dead, deux des plus gros cartons comics de ces dernières années, le premier sur la thématique des super-héros, le second sur celle des zombies. Wolf-man partage un univers commun avec Invincible, mais l’auteur a choisit cette fois-ci de s’approprier une (voire deux) des grandes figures de la littérature fantastique, en les super-héroïsant : le vampire et le loup-garou. On assiste en effet ici à la constitution d’un duo pour le moins original, constitué d’un vampire et d’un loup-garou.
Si l’ensemble est, il faut l’avouer, pour le moins gore (éviscération et autre chirurgie digitale philippine), Kirkman tire son épingle du jeu par la mise en place d’une galerie de personnages intéressants (le vampire, la majordome, les autres loup-garous, les super-héros) qui semblent à même de s’étoffer au fil du temps, et de complexifier peu à peu l’intrigue. Comme d’habitude avec le scénariste, il est question de traiter de sujets déjà rabattus mais de manière plus psychologique, en s’intéressant aux relations entre les personnages (ici entre le loup-garous et sa famille, son mentor, les autres héros). Du coup, ce premier tome a des allures de mise en bouche bien sympathique, même si j’attends la suite pour me prononcer sur l’évolution de l’univers.
Le dessin de Jason Howard est assez incisif, et a un petit côté rétro qui peu rappeler des œuvres comme les premiers Powers ou les travaux de Darwyn Cooke. Le trait s’affine au fil des pages, et propose au final un résultat pas désagréable à l’oeil, qui colle à l’ambiance et s’en tire aisément, autant dans les scènes sanglantes que dans les moments où les relations entre les personnages passent au premier plan.
Les vampire de la série sont pour le moment uniquement représentés par Zachary, le mentor de Gary. S’il ne semble pouvoir se déplacer que la nuit, il n’en possède pas moins le pouvoir de se transformer en brume ou en chauve-souris, voire de jouer les passe-muraille. De son aveu, absorber du sang est une obligation pour assurer sa survie, même s’il n’est pas obligé de se limiter au sang humain. Comme les vampires classiques, il possède deux canines aiguisées qui lui permettent de transpercer les veines de ses victimes pour s’en abreuver. La morsure du vampire semble enfin être à même de transformer ses victimes en vampires, aux ordres du vampire ayant initié la transformation. Pour le reste, même la décapitation ne semble pas avoir d’effet sur lui.
Pour un petit éditeur, la maquette est de qualité, que ce soit au niveau de la qualité du papier que de celui de la reliure. Là où le bât blesse par contre, c’est au niveau de l’orthographe et de la relecture du contenu, les planches étant truffées de fautes d’orthographe et de grammaire qui plombent fortement la lecture. Sans doute un manque de relecture avant l’envoi de la version finale à l’imprimeur. Il est donc à espérer que les tomes suivants, et une hypothétique réédition de ce premier tome s’il fonctionne au niveau des ventes (on lui souhaite) aboutissent à une plus grande qualité de traduction, qui du coup laisse à désirer pour le moment, et appuie de manière négative sur la note que je donne à ce premier opus.
Kirkman m’a toujours déçu sauf sur Walking Dead. j’ai toujours trouvé son traitement enfantin..ou disons moins adapté à l’époque actuelle. Certes ça fait plus penser au style d’écriture des comics d’antan (le sang et la violence de face en plus) mais comme je n’adhère qu’à l’ère moderne des comics je reste passablement emm**dé devant ses écrits ( je suis l’un des rares à descendre Invincible en flèche il paraît :s ).
Pour le travail d’édition par contre ce n’est pas la faute de Kirkman mais bien du responsable de Merluche, qui n’en est pas à son coup d’essai dans les erreurs (horreurs ?) énormes… il n’apprend pas de ses erreurs, c’est dommage. Et ça va encore donner du grain à moudre à ceux qui pensent que la BD (et encore plus américaine puisque ne nous leurrons pas, pour beaucoup de gens tout ce qui sort des USA est sans intérêts littéraires etc…) est un nid à fautes de syntaxes, de grammaire, d’orthographe et j’en passe… qu’il soit passionné de comics est une chose louable ( ne le suis-je pas moi même ? ^^) mais l’édition est un métier sérieux qui doit être fait par des gens formés à cela ! Déjà que les pros ne sont pas toujours au top (non je ne vise pas Panini Comics :p)….