Conrad, patriarche du clan Fendren, a été ressuscité par Grim, en même temps que de très nombreux vampires qui ont été tués, comme lui, par Hans. Tous ont en tête de se venger en premier de leur Némésis, ils décident donc d’attaquer la ville. Mais Hans, que les blessures de Cocowill ont mis en rage, n’entend pas attendre que les choses se passent, et prend avec Shûsui la direction de la forêt, où se terrent les vampires.
Ce quatrième opus laisse quelque peu de côté le personnage de Grim et met Hans face à ses anciens ennemis. Le vieux chasseur n’est pas près de laisser les humains se faire attaquer sans réagir. Il a donc repris ses armes et ses sens semblent à peine émoussés par l’âge… même s’il n’a plus la résistance d’antan. De fait, le récit est ici très centré sur les combats entre les vampires (dont Conrad) et Hans, épaulé par Shûsui. Des alliés inattendus viendront en outre s’ajouter au duo, leur permettant de mener à bien leur contre-attaque. Et si les premiers opus étaient majoritairement ancrés en ville, c’est plutôt la forêt qui sert de cadre à cette nouvelle partie du récit.
Le dessin est de bonne tenue, à la mesure des précédents tomes. Il y a moins de mutations associées aux pouvoirs de Grim (même si on découvre que les vampires ne sont pas ressuscités sans conséquences), le dessin n’en montre pas moins une belle dynamique dans les combats.
Pour ce qui est de la figure du vampire, on apprend ici que leur société fonctionne en clan (trois semblent exister sur le continent sur lequel se déroule le récit), à la tête desquels se trouve le roi. Chaque vampire est ainsi marqué d’un tatouage qui représente le clan auquel il appartient. On découvre également que les vampires ressuscités possèdent certaines des caractéristiques des créatures de Grim : quand leurs affects sont poussés à l’extrême, leurs corps se transforment.
Un quatrième tome assez réussi, qui parvient à faire avancer l’intrigue tout en étant fortement axé sur les combats.