Drake est de retour et n’a qu’un seul but : récupérer celle qu’il a transformée… Kay, Meven et leurs amis vont connaître les pires évènements de leur existence. Assassinat, kidnapping… Leurs nerfs seront mis à rude épreuve. Comment tout cela va-t-il se terminer ? Le bien aura-t-il le dessus ? Rien n’est moins sûr…
Ce deuxième opus, s’il marque une certaine amélioration dans l’histoire et le style n’en est pas moins encore victime des faiblesses ressenties à la lecture du premier tome. L’histoire est en effet bâtie sur une succession trop mécanique des évènements, et des relations encore simplistes entre les personnages, dont la psychologie est par trop légère. L’ensemble manque de fait de crédibilité, même si l’auteur parvient, au fil des chapitres, à casser quelque peu la monotonie qui commençait à s’installer, à la fois en faisant intervenir de nouveaux protagonistes et en relançant l’intrigue, qui avait jusque-là des côtés très répétitifs.
J’avais trouvé que le premier opus manquait d’une maturité de style et de scénario, tout en laissant présager que l’auteur avait des idées, et qu’elle était tout à fait capable d’affiner sa plume avec le temps. Le premier tome du Choix d’une vie était somme toute le premier roman d’Astrid Lafleur, et c’est souvent en pratiquant que l’écriture peut progresser.
Davantage prometteur pour la suite donc, même si on est loin de certaines des sorties YA du moment, comme Le miroir aux vampires de Fabien Clavel, voire que Vampire Academy de Richelle Mead (même s’il ne faut pas oublier que ces deux auteurs ont nettement plus de bagage qu’Astrid, et bénéficient de plus de suivi éditorial). Car c’est peut-être ça qui fait défaut à Astrid, dont la plume est plus que correcte, mais dont le scénario manque d’un véritable travail de conseil pour rendre l’ensemble plus accrocheur.
On retrouve ici l’univers vampirique de l’auteur, qui se scinde entre les sang-purs, nés de parents vampires, les vampires standards et les hybrides, mi-humains mi-sorciers. Tous les vampires disposent d’une résistance et d’une vitesse accrue, mais ils développent également avec les années des pouvoirs complémentaires, qui varient d’un vampire à l’autre. Ils peuvent ainsi être télépathes, se métamorphoser, etc.
Les loup-garous apparaissent comme les ennemis naturels des vampires, et semblent nettement plus puissants. A noter aussi le statut de l’héroïne, hybride de vampire et de sorcière, qui lui offre des pouvoirs que ne possèdent pas ses pairs aux dents longues. De nombreux éléments complémentaires viennent densifier l’aspect vampirique de l’univers, que je ne livrerais pas intégralement pour ne pas spoiler les futurs lecteurs.
Un deuxième opus à mon sens un cran au-dessus du premier, avec essentiellement des améliorations au niveau du scénario. Reste que la psychologie des personnages est encore trop simpliste, et que la narration a des côtés un peu téléphonés, donnant à l’ensemble un aspect assez froid, et permettant difficilement au lecteur d’éprouver un quelconque affect pour les personnages. Ce qui au final est assez dommage, car il y a des idées, et que l’histoire ne part pas dans tous les sens, comme on le voit parfois.
A noter que ce second opus est une des premières sorties de la toute jeune maison d’éditions Rebelle. Si je suis moyennement convaincu par le nom de la maison d’édition, le maquettage des ouvrages est de bonne facture, de même que les couvertures qui collent aux ambiances des différents titres sans tomber dans le kitsch à outrance, qui revient trop souvent dans le secteur.