Arrêté pour avoir stoppé Redfern en le tuant, le Dr Ephraïm Goodweather et Nora Martinez sont sauvés par Abraham Setrakian, qui leur permet de s’échapper. Ensemble, ils vont essayer de laver de tous soupçons les deux médecins, en trouvant des preuves de la menace qui se répand peu à peu sur la ville. Pendant ce temps, Vassili Fet, dératiseur de son état, constate que les rats semblent fuir leur habitat. Mais quel prédateur serait en mesure d’effrayer les hordes de rats qui ont colonisé les sous-sols de la ville depuis des décennies ?
Deuxième tome pour cette adaptation comics de la trilogie de romans de Guillermo Del Toro et Chuck Hogan. La menace vampirique s’étend désormais rapidement, alors que les deux médecins du CDC qui figurent parmi les principaux protagonistes ne parviennent pas à convaincre leurs supérieurs de cette dernière. Le scénario est assez proche des romans, très cinématographique dans son approche des personnages et des rebondissements. On y suit chacun à leur tour différents protagonistes qui semblent appelés à se rassembler peu à peu dans leur lutte contre Le Maître, lequel fait sa première réelle apparition.
Comme les lecteurs de la série romanesque avaient pu s’en rendre compte, les scénaristes jouent avec les codes classiques du genre. On retrouve ainsi un personnage central de maître-chasseur, qui initiera ses alliés aux moyens de venir à bout des vampires, alors que lui-même semble doté d’une santé délicate. Le maître, manipulateur en diable, semble lui aussi avoir ses alliés parmi les humains désireux d’accéder à l’immortalité.
Le dessin est assez réussi dans son genre. Le trait est vif et réaliste, ce qui permet à Mike Huddleston d’être autant efficace dans les moments calmes qu’à l’apogée des scènes d’action, qui conservent une grande lisibilité tout en étant franchement dynamiques. Les cadrages sont pour le moins cinématographiques, ce qui colle parfaitement au découpage de l’histoire. La mise en couleur est simple mais assez efficace, même si je la trouve parfois un peu trop lumineuse.
Niveau vampire, on découvrira ici que Le maître est autrement plus puissant et résistant que les vampires à qui il donne vie. Plus grand, fort et rapide, il n’en est pas moins doté de l’aiguillon qui permet aux buveurs de sang de se nourrir et de se reproduire. Il commande à l’ensemble de ses infants par télépathie. On assistera également à de nouvelles transformations, qui mettent en évidence le temps assez court d’incubation du virus vampire. Et pour ce qui est de la manière de tuer les buveurs de sang, il semble que l’argent et la lumière du soleil soient les moyens les plus efficaces d’en venir à bout.
Un deuxième opus dans la continuité du premier, qui plonge peu à peu le lecteur dans la catastrophe vampirique qui s’étend sur New-York. Les différents personnages ont fait leur apparition, de même que le menace semble désormais inéluctable. Pas totalement novateur (même si le physique des vampires est assez original), mais en tout cas très efficace !