Alors que Werner s’apprête à révéler à Barry le secret qui entoure son existence (à savoir qu’il est un vampire), ce dernier doit précipitamment reprendre le fil de son enquête, convié par un parrain de la pègre qui serait lié à la récente vague d’assassinats. Werner décide contre toute attente de prendre en filature son ami. D’autant qu’il dispose d’informations assez inquiétantes quant à l’implication du parrain en question.
Ce deuxième volet marque la fin de l’adaptation du premier tome de la saga des Vestiges de l’Aube de David Khara. Le premier tome de la série aura permis à l’auteur de faire ses premiers pas dans le monde de l’écriture, et de susciter l’intérêt de Serge Le Tendre, scénariste bien connu de Peter Pan et de La Quête de l’oiseau du temps. Lequel a rapidement proposé au romancier de se lancer dans une adaptation BD de sa série.
Ce deuxième tome s’intercale au moment même où Werner a décidé de dévoiler son statut de vampire à Barry. Pour autant, les évènements vont reporter sa révélation, car Barry se voit « convié » par celui qui pourrait être le cerveau derrière la récente vague d’assassinats qui secoue la ville. Ce second s’avère du même acabit que le premier : bien rythmé, avec davantage de révélations (notamment sur le passé de Werner von Lowinsky), tout en menant l’histoire principale à son terme. La relation Werner – Barry peut sembler parfois un peu naïve, pour autant on ne peut qu’être touché par ces deux personnages que des siècles séparent et qui se retrouvent autour d’un deuil similaire.
Le dessin est à nouveau de bonne facture. Les cadrages sont réussis, assez dynamiques (voire cinématographiques) ce qui colle bien avec le style de narration du roman d’origine. Le trait est réaliste et homogène, la mise en couleur simple mais efficace (et joue de manière réussie avec les contrastes jours et nuits).
Werner révèle une fois de plus l’étendue de son pouvoir. Capable de se transformer en oiseau, il est en mesure de résister sans problème à des impacts de balle (et dispose d’une force physique hors du commun), voire d’hypnotiser ses victimes. Reste que la lumière du soleil peut lui être fatale. Sans oublier que ses pouvoirs semblent liés à l’absorption de sang qui lui est nécessaire pour assurer sa survie.
Une suite de belle facture, tout aussi réussie sur les plans de la mise en scène que du dessin. De quoi réaliser, pour ceux qui connaissent le travail de David Khara, que son style a quelque chose de très visuel, l’adaptation sur un média graphique semblant naturelle voire évidente.