Septembre 2001 : Winona Seward, célèbre et richissime actrice de porno, décède dans des circonstances abominables. Sa villa de Los Angeles est trop rapidement et abusivement mise aux enchères au profit exclusif de l’énigmatique cartel industriel Clock… pendant ce temps, l’amante de Winona — féroce chasseur de primes farouchement hédoniste — contacte l’un de ses fidèles compagnons de « party » : l’avocat Zigor Snide.
Ce dernier, dont la cocaïne n’a pas encore totalement altéré le flair, ne tarde pas à établir certains liens et à en aviser son plus gros client. Alerté, ce dernier se rend à Hollywood pour renouer avec une part sombre de son passé, celui qui lie son lignage aux vampires, précisément à Dracula.
Lorsque le chrono démarre sur le tarmac du Lax, Hugo Van Helsing a 24 heures pour stopper un étrange complot.
Premier opus de la nouvelle série Club Van Helsing, ce roman inaugure la collection sur les chapeaux de roues. Guillaume Lebeau nous entraîne en effet dans une haletante course-poursuite sans temps mort. D’emblée on se retrouve propulsé dans un monde où lycans et vampires agissent dans l’ombre, leur seul adversaire digne de ce nom étant un lointain descendant de Abraham Van Helsing. L’auteur nous bombarde de détails techniques (armes, informatique, etc.) qui contribuent cependant à l’ambiance très moderne et dynamique du roman.
Les vampires de cet opus partagent de nombreux points communs avec l’acceptation habituelle du mythe, à quelques originalités près. Dans l’univers mis en scène par Lebeau, seul de rares vampires possèdent des pouvoirs qui vont au-delà de la force surhumaine (maîtrise des éléments, animorphisme, etc.). Certains moyens d’expédier ad patres les vampires ne sont par ailleurs pas sans rappeler Blade ou Underworld (balles aux phosphores et autres joyeusetés technologiques). L’auteur met également en scène dans un contexte moderne certains éléments vampiriques, notamment le besoin de reposer dans sa terre natale.
Au final, si le roman de Lebeau ne révolutionne certes pas le genre, il n’en demeure pas moins une très bonne introduction à cette nouvelle série, d’emblée placée sous le signe de l’action. Efficace à défaut d’être complètement original.