Cet ouvrage unique dans son genre nous ouvre à une compréhension du vampirisme très éloignée des représentations habituelles, véhiculées aussi bien par les croyances et superstitions populaires que par les fictions littéraires et cinématographiques. Après une mise au point sur les comportements vampiriques, qui affectent aujourd’hui de nombreux individus, sans qu’ils soient pour autant de réels vampires, l’auteur nous révèle l’existence séculaire d’une tradition initiatique et vampirique qu’il découvrit au Pérou : la Fraternité Shamanique des Hommes Chauve-souris. Les enseignements et pratiques de cette fraternité péruvienne se perpétuent en Europe depuis plusieurs années au sein de l’Ordre du Dragon Noir de Nyarlathotep.
Parmi les livres les plus étranges qu’il m’ait été donné de lire sur les vampires, celui-ci peut se targuer d’être réellement à part. Redéfinissant le mythe du vampire et faisant de l’état vampirique l’apogée d’une tradition initiatique, René de Lhamort nous entraîne à travers les croyances des shamanes d’Amérique du sud, et le remaniement qu’en a fait un cercle européen au nom énigmatique d’Ordre du Dragon Noir de Nyarlathotep. Délire mystique et ésotérique, vaste blague destinée aux amateurs de vampirismes et de fantastique ou essai ethnologique ? Rien ne permet de pencher pour l’une ou l’autre des hypothèses après avoir refermé cet ouvrage.
Les vampires décrits dans cet ouvrage s’apparentent davantage à la notion de vampire psychique qu’aux archétypes du genre véhiculés par la littérature et le cinéma. Différents types de vampires sont ainsi passés au crible, l’insistance étant faite sur le sens médical du terme, en opposition avec le sens folklorique. On touche ici le cadre du mystique, dans le sens où le vampire est à même de s’élever à une dimension supérieure.
En bref, un livre complètement en marge de la littérature vampirique, captivant pour qui se prends à pénétrer avec intérêt les errances métaphysique et ésotériques que l’auteur relate ici.
Au fil des lectures, j’ai acquis l’impression que le vampirisme découle de deux influences: la première est celle du bestiaire des Dieux sumériens et de la religion des mystères égyptiens, la seconde influence réside dans la pensée gnostique qui a mis en relief l’existence d’entités négatives ou plutôt qui sont tombées dans l’erreur, les Archontes, qui sont les entités surnaturelles qui ont créé l’humanité.
A de très lointaines époques, je crois qu’effectivement, des entités technologiquement très avancées, aux pouvoirs quasi surnaturels se sont manifesté et ont créé l’homme pour en faire un serviteur. Ces entités étaient pour certaines de véritables "suceur" d’énergie, des parasites psychique et physiques. D’ailleurs, le Dieu "Enlil" de Sumer avait le titre de grand Satam, "Satam" signifiant administrateur territorial. Il exercait sur l’humanité une dictature alors que son demi frère Enki, qualifié de "serpent instructeur", tentait d’affranchir l’homme de la tutelle des Dieux et d’en faire une entité autonome. Le fils d’Enki connu également sous l’appelation égyptienne d’Usir ou Osiris n’est autre q’Horus, connu sous l’appellation judéo chrétienne de Lucifer, le porteur de lumière, l’ange rebelle qui a voulu libéré l’humanité. J’ai l’impression que les vampires tels qu’on les voit aujourd’hui sont en réalité ces entités lointaines parfois bonnes, parfois mauvaises que les Sumériens appelaient les Gina-Abul ou encore Anunna-ki.