Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l’adresse ultra secrète de l’Association. L’organisation a repéré chez lui des aptitudes certaines pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Armé d’une bombe lacrymogène au jus d’ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue. Attention au retour du jet d’ail !
Annoncée l’année passé, puis disparue de l’actualité à l’annonce du décès de Pierre Botero, voilà que paraît enfin ce premier tome de A pour Association. Erik L’Homme a donc choisi de publier la série, et de prendre la suite des tomes déjà écrits à lui seul, le projet étant initialement conçu comme un œuvre à 4 mains, chaque auteur se consacrant à un personnage différent à tour de rôle. Et voici donc venu ce premier tome de la série, qui nous introduit donc le personnage Jasper, un lycéen qui tient beaucoup de geek moyen, fan de jeu de rôle et amateur de musique médiévale (entre autre). Engagé par une organisation dont le but est de maintenir les humains dans l’ignorance de l’existence des créatures surnaturelles (vampires, trolls, gobelins), il va devoir enquêter sur une sombre histoire de trafic de drogue sur lequel plane l’ombre des vampires.
Ce premier tome de A comme Association nous propulse d’emblée dans un univers très typé Urban Fantasy, qui flirte allègrement avec la Bit Lit même si l’aspect romance des publications estampillée est bien loin (public jeunesse oblige, mais ce n’est du coup pas un mal). La série baigne dans un humour certain, parfois un peu appuyé, mais la plupart du temps bien sympathique, qui lui donne une bonne touche d’originalité vis à vis de ce qui se fait dans le genre actuellement.
Erik L’Homme introduit en effet moult jeux de mots, calembours et autres traits d’esprits, issus de l’esprit ou de la bouche de son personnage, qui contribue au portrait de Jasper. Le style de l’auteur est fluide, pas ampoulé, l’ensemble se laissant lire d’une traite. C’est d’ailleurs un des regrets qu’on pourrait avoir à la lecture, cette rapidité de lecture, et notamment que l’histoire ne semble pas conclue, mais on devrait mieux voir où veulent en venir les auteurs dans les prochains tomes, que je lirais sans hésitation.
Les vampires qui interviennent dans ce premier opus sont de facture très classique. Ils ne craignent certes pas les symboles religieux mais sont sensibles à l’ail ou à la lumière du jour. Ils doivent régulièrement consommer du sang pour survivre et sont doués de capacités physiques surhumaines. Une exposition à la lumière du soleil ou un pieu enfoncé en plein cœur semble être le meilleur moyen d’en venir à bout. Ils ne sortent bien évidemment que la nuit venue, et font partis des créatures Anormales que l’Association surveille.
Ce premier tome de A comme Association est une lecture à la fois fraîche et reposante, qui montre (s’il était encore besoin de le prouver) que la littérature jeunesse de genre a encore de beaux jours devant elle. Cette Urban-Fantasy à 4 mains démarre en tout cas très bien.
Merci pour le commentaire laissé chez moi 🙂
J’ai vraiment beaucoup aimé ce premier tome, ainsi que le suivant et j’ai été particulièrement réceptive à l’humour de Jasper.
Comme vous le soulignez, la littérature jeunesse est décidément pleine de belles surprises!