Lorsque Jasper se décide enfin à revenir à l’Association, il trouve porte close. Entre de faux Agents qui traquent un sorcier joueur de tambour dans le métro et de vrais vampires qui organisent une fête sanglante dans un manoir de banlieue, il n’a pas le temps de s’étonner. Accompagné de son fidèle sortilège Fafnir et d’Ombe qui lui prodigue toutes sortes de conseils bizarres, Jasper mène l’enquête… …Ignorant que Walter a disparu et que Mademoiselle Rose passe son temps à discuter avec un miroir, accroché dans sa cuisine ! Jasper sauve la vie de l’Agent stagiaire Nina et remonte avec elle la piste de l’étrange sorcier. Une piste semée de cadavres. Mais qui, du sorcier qui a pris Walter en chasse ou de la troublante Nina, risque le plus de causer sa perte ? .
Après un tome charnière, qui voit la série basculer et prendre une tournure aussi poignante que différente de ce à quoi on aurait pu s’attendre, voici donc ce 6e opus de A comme Association. Un tantinet moins sombre que le précédent, qui était le premier écrit après la mort de Pierre Bottero, ce 6e opus poursuit cependant sur la même lancée, et continue de s’attacher au pas de Jasper.
Une bonne plume, qui continue de jouer sur les noms des rues et les clins d’oeils, des personnages de plus en plus travaillés, dont certains prennent une importance inattendue (Madame Rose en tête), ce 6e tome de la série est d’aussi bonne facture que ces prédécesseurs (même si j’avoue une préférence marquée pour le précédent). Ce nouvel opus fait par ailleurs basculer la représentation qu’on pouvait avoir de l’Association jusque-là, et des liens que celle-ci entretien avec les humains et les créatures de l’ombre.
Les vampires sont à la fête dans ce nouveau tome. Ils s’allient rapidement avec le sorcier que poursuit Jasper, et les mercenaires engagés par l’Association. Ils semblent donc à même de se déplacer sous la lumière du soleil (ou tout du moins à la faveur du soleil couchant), et être dotés d’une force peu commune. Ils restent aisément reconnaissable, avec leur teint pâle et leurs lèvres carminés. L’existence d’un maître vampire, déjà croisé dans les précédents tomes, appuie l’existence d’une hiérarchie entre vampires. Le démembrement semble, pour finir, une manière on ne peut plus efficace pour venir à bout d’un vampire.
Sixième tome de cette série jeunesse toujours aussi agréable à lire. Si ce tome est moins noir et poignant que le précédent, Erik L’Homme n’en propose pas moins un récit rythmé qui poursuit sur une ligne plus mature que les premiers opus, sans pour autant se départir des jeux de mots et autres calembours qui émaillent le texte. Vivement le 7e tome !