Santiago le gaucho est amoureux de la belle Carmen Sanchez, la fille du maître du Ranch où il travaille. Mais Antonio Sanchez entend bien marier sa fille avec un riche propriétaire, aussi l’a t’il fiancé à Luis Carrez, un hacendero voisin. Santiago, ayant essuyé un refus amusé de son patron, décide de quitter les lieux. C’est alors que survient un étranger, blessé à la gorge par un des vampires qui attaquent sans relâche le bétail depuis quelques mois. Santiago décide alors de partir à la recherche des chauve-souris avides de sang, afin d’en finir avec cette menace et empocher la prime que représenterait leur destruction…
Encore une courte histoire de Maurice Limat, parue aux éditions Ferenczi, et qui met à l’honneur les chauve-souris vampires d’Amérique du Sud. Le lecteur suit ici le périple de Santiago, un pauvre gaucho qui cherche à épouser la fille de son patron. Mais Santiago est aussi rusé et aventureux, ce qui va l’emmener sur les traces d’un groupe de chauve-souris vampires qui terrorisent les environs. Comme d’habitude avec cet auteur et cet éditeur, on est en présence d’un roman populaire dans toute sa splendeur : Santiago est ainsi l’archétype du héros brave prêt à tout pour les yeux de celle qu’il aime. Même si pour cela il doit braver l’un des plus grands périples connu. Les qualités scénaristiques de l’ouvrage sont plus que discutables, et l’ensemble souffre d’un côté très cliché, mais force est d’avouer qu’on peut regretter que ce type de littérature ait quasiment disparu, car elle dégage un charme désuet non désagréable.
Les vampires ici mis en scène sont les tristement célèbres chauve-souris vampires d’Amérique. Si elles éprouvent un besoin vital de s’abreuver de sang, et ne sortent essentiellement que la nuit, cela n’en reste pas moins des être du règne animal. La partie fantastique vient davantage ici de la présence d’un shaman indien, qui n’est pas étranger aux attaques des vampires sur les troupeaux des environs.
Au final, ce court roman (32 pages) n’a certes rien de très original, mais on en vient cependant à regretter la disparition de ce type de littérature délassante à défaut d’être profondément novatrice.