Hayan Park n’a plus qu’une idée en tête : se venger de ceux qui ont tué le prêtre Michael. Pour cela elle va devoir s’opposer à Lucie, l’un des « Messagers », des vampires plus puissant que leurs pairs, qui ont chacun pris la tête d’un territoire. Ces derniers connaissent l’existence de la sang pur, mais ils ignorent l’étendue de ses pouvoirs. Alors que le combat commence, le commissariat est prévenu que du grabuge a lieu dans le club. L’inspecteur qui a croisé quelques temps auparavant la route d’Hayan prend alors la tête d’un petit groupe en direction du Red Bomb.
Ce deuxième opus de White Blood, publié en simultané avec le premier, confirme la bonne impression générale que m’avait laissé son prédécesseur. Jusque-là les webtoons qui s’intéressaient à la figure du vampire n’étaient pas parvenu à capter vraiment mon attention. White Blood, s’il convoque des éléments déjà vu ça et là (je pense à Devils Line, notamment), agence le tout de manière très efficace. Ce deuxième recueil dévoile de nouveaux pans d’intrigue, comme l’origine de l’apparition des vampires en Corée (où se déroule toute l’histoire). Matière à complexifier les éléments déjà détaillés dans les premiers chapitres, notamment la présence des « Messagers » et leur ascendant sur le reste des vampires.
Cette suite va dans le même temps donner naissance à un duo, constitué d’Hayan Park et d’un détective de police appartenant à une unité spécialisée dans l’arrestation des vampires. Ce dernier paraît avoir une vision nuancée de la situation, comparativement à certains de ses collègues qui n’aspirent qu’à l’éradication des buveurs de sang. Lui et Hasan vont décider de travailler de pair pour faire tomber l’empire du crime qui repose sur les « Messagers ».
Le dessin de ce deuxième recueil est dans la lignée du premier. Si j’ai tendance à trouver l’approche des webtoon un peu froide, White Blood se démarque du lot par des scènes de combat dynamiques et un travail sur les couleurs moins basique que d’habitude. Les jeux sur le personnage de Park Hayan, notamment quand sa part vampirique prend le dessus, sont à ce titre un bon exemple.
Au niveau des vampires, on apprend que les « Messagers » ont en réalité été choisi, après leur transformation, par un sang-pur qui se fait appeler Dieu, et qui leur a fait boire quelques gouttes de son sang. Matière à développer leurs forces et leur assurer d’assurer leur domination du reste des buveurs de sang. C’est également ce personnage qui a contribué à constituer des territoires, avec un « Messager » à la tête de chacun. Concernant les caractéristiques à proprement parler des vampires, on verra que la police à recours à des filets électrifiés pour les arrêter. La transformation des vampires en poussière, après leur mort, est également plusieurs fois mise en scène. Car les buveurs de sang de cet univers ne sont pas immortels : leurs jours sont comptés. C’est d’ailleurs là que repose pour eux l’intérêt d’Hayan : sont sang peut prolonger leur existence.
Une suite de très bonne tenue, qui ne fait que confirmer l’intérêt que j’avais pu porter au premier tome de la série de Lim Lina. Si graphiquement tout n’est pas parfait, l’ensemble est homogène et est à mon sens au-dessus de ce que j’ai pu voir dans le genre (les scènes de combats sont redoutables).