2053, New New Orléans. La cohabitation entre humains et vampires n’est déjà pas chose facile, et occupe à plein temps les Vampire Hunter Brigade. Mais une menace plus pernicieuse encore plane sur les quartiers de la ville : les zombies. À chaque suspicion d’épidémie, le code UP, pour Undead Presumption, est déclenché, mobilisant aussi bien militaires que civils réservistes. Alors qu’un match suscite l’intérêt de la ville, un foyer d’infection fait son apparition au coeur même du stade où il se déroule.
Cela va faire 7 ans que j’ai découvert le projet Vampire Hunter Brigade, et que je suis toujours avec plaisir les aventures de ces brigades du futur imaginées par Lokorst et éditées par Phylactères. Ce nouvel opus, le 8e du nom, est un cas à part dans l’histoire de la série. Au niveau éditorial, déjà. C’est en effet une campagne de crowdfunding menée avec succès qui aura permis de lui donner naissance. Un recours qui semble présager un horizon plus dégagé pour l’équipe qui porte le projet depuis ses débuts. Niveau contenu, également, ce nouveau volume permet à Lokorst de se pencher sur un autre aspect de l’univers. Car si les vampires sont des éléments centraux depuis les débuts de la série, ils ne sont pas les seules créatures fantastiques à être sorties de l’ombre. Et parmi ces autres créatures de cauchemar, les zombies sont en bonne place, constituant une épée de Damoclès placé au-dessus de la tête de tout ce petit monde qui peine déjà à vivre en paix.
Le scénario se penche ainsi sur le cas d’une épidémie de zombie qui survient au sein même de N2O (New New Orléans). On y suit le destin de plusieurs groupes de personnes, en commençant quelques heures avant que l’alerte soit donnée. Parmi ces personnes, bien évidemment, des humains, mais aussi quelques vampires. Et pour l’ensemble, essentiellement des réservistes, bien peu à même de défendre la population. Après un petit regret de ne pas se retrouver face à l’équipe actuelle des Hunter qu’on suit depuis un moment déjà, l’ambiance remplit son office, et les personnages captent l’attention sans difficulté.
Côté dessin, à l’image des précédents volumes, plusieurs dessinateurs vont se succéder. Si l’on retrouve certains noms déjà connus, tels que Asid et David Bulle, force est de constater que le niveau est monté d’un cran. Autant dans le trait des dessinateurs déjà impliqués sur le projet (les pages d’Asid sont franchement impressionnantes, rehaussées par une mise en couleur des plus réussie), que chez les nouveaux arrivants (j’aime beaucoup le côté très pulp du chapitre tenu par Sebba). L’ensemble a un côté plus homogène que par le passé, qui donne clairement un plus à cet opus.
Les vampires ne sont pas au premier plan de ce nouveau numéro, mais on croisera plusieurs membres de leur espèce au fil des pages. De quoi comprendre qu’eux aussi sont mis en danger par l’épidémie, qui leur demande de chercher un abri alors que le soleil brille à l’extérieur. On assistera également à une scène qui montre que les vampires qui essaient de s’intégrer se rabattent sur le sang d’animaux.
Un nouvel opus franchement réussi, qui explore un autre aspect de l’univers dans lequel évoluent les VHB. 7 ans plus tard, il semble bien que Lokorst et ses cohortes ont toujours autant d’idées pour leur projet, et c’est tant mieux.