Tel est le don d’Harry Keogh, et aussi son fardeau. Ainsi s’expriment les pensées de ceux qui reposent sous terre : les morts dans leur tombe… mais aussi les morts-vivants ! Et ce qu’ils lui disent est terrifiant. Une nouvelle menace plane sur le monde. Yulian, corrompu dans le ventre de sa mère par Thibor Ferenczy, le terrible – et trépassé – membre des Wamphiri, éprouve maintenant une étrange compulsion : connaître son vrai père et répandre son œuvre de par le monde. Et seul Harry Keogh a le pouvoir de l’arrêter. Le second vrai problème d’Harry en ce moment, c’est que, prisonnier du continuum de Möbius, il n’a pas de corps !
Un second opus tout aussi réussi que le premier, qui nous plonge à nouveau dans l’univers bâti par Brian Lumley. Retour donc quelques mois après la mort de Dragosani au château de Bronnitsy, où le réseau-E soviétique tente de de relever de l’assaut mené par une horde de cadavres tatares commandés par Harry Keogh. Ce nouvel opus va ainsi voir les réseaux russes et britanniques enterrer la hache de guerre pour s’allier contre le problème wamphiri.
Cette alliance ne plaisant cependant pas à tout le monde, et des dissensions internes au sein du camp russe posant un certain nombre de problèmes à cette alliance. Pour le reste, Lumley jettent également les bases d’une suite tout aussi prometteuse, par la présence du fils de Harry Keogh, qui semble posséder autant (sinon plus) de pouvoirs que son père. Les capacités de celui-ci, et sa présence dans le continuum de Möbius vont par ailleurs donner l’occasion au lecteur de découvrir l’histoire de Thibor, et de rencontrer un autre personnage tout aussi sombre et intéressant.
Tout comme pour le premier opus, les vampires de ce second volume sont des êtres non-morts mû par un parasite, avec lequel leur esprit finit par fusionner complètement. Ils craignent la lumière du soleil, mais peuvent se déplacer sous celle-ci, pour peu qu’ils se protègent. Ils craignent également le feu, l’argent, un pieu enfoncé en plein cœur ou encore la décapitation. Ils peuvent se séparer d’une partie de leur parasite de manière à conserver quelques part un moyen de se régénérer. Les symboles religieux n’ont aucun effet sur eux. Le récit de la « naissance » de Thibor va également donner l’occasion à l’auteur de remettre en scène la manière dont les wamphiri peuvent se reproduire.
Un second opus tout aussi bon que le premier, qui poursuit avec brio cette histoire mêlant espionnage et mythe du vampire. Reprenant à la fois des éléments classiques du mythe (en faisant de la Roumanie un des lieux fort du récit) et s’en démarquant par de nombreux aspects (le principe du symbiote, les pouvoirs de nécromancies, etc.) Lumley fait peu à peu de sa série un incontournable du genre.