Harry Keogh, le Nécroscope, est parvenu à mettre une fois de plus un terme à la menace Wamphiri, mais se retrouve malgré lui infecté par Faethor. Alors qu’il cherche un moyen de contenir la menace qui gonfle en lui, il est appelé à l’aide par le E-Branch, sur les traces d’un tueur en série dont les pratiques laissent à penser qu’il s’agit d’un nécromancien. Pendant ce temps, sur Starside, Shaitis découvre ce qu’il est advenu des anciens Wampiri qui ont été exilé au fil des siècles.
Ce cinquième tome de Nécroscope marque la fin de la série mère (et le début des spin off et suites mettant en scène de nouveaux personnages). On y retrouve le Nécroscope après qu’il ait été infecté par Faethor, lors de sa confrontation avec Janos Ferenczy. Et c’est sur la dualité qui est maintenant celle d’Harry, à la fois humain et Wamphiri en devenir, que s’articule l’essentiel de la trame. Une trame riche d’arcs qui vont peu à peu obliger Harry à retourner sur Starside pour éviter de devenir une menace pour l’humanité.
Si retrouver les personnages de l’univers sombre et pesant de Lumley est toujours plaisant, je trouve que la série commence à s’essouffler. Les arcs narratifs qui se succèdent ont beau permettre au personnage principal d’évoluer, et se confronter autant avec ses nouvelles capacités et incapacités, la relance constante du récit par la mise en scène de nouveaux ennemis finit par être pesante. Ce qui n’empêche certes pas l’auteur de proposer une fin digne de ce nom pour les lecteurs qui décideraient de s’arrêter là.
On apprend finalement peu de choses nouvelles sur les Wamphyri, les vampires de l’univers du Nécroscope. Ils craignent toujours la morsure du soleil (ce qui demandera à Harry de revoir quelque peu sa tenue vestimentaire) et doivent s’abreuver de sang pour survivre. Ce cinquième opus met essentiellement en scène la dualité entre l’esprit humain et le parasite vampire, ce dernier faisant tout pour prendre le contrôle sur l’hôte.
Une série qui ne démérite pas, dans son ensemble, et propose une vision originale et réussie du mythe du vampire, en jouant notamment les genres (SF, roman d’espionnage, dark fantasy). Reste que ce dernier tome marque un certain essoufflement, malgré une recherche constante de relancer l’histoire, jusqu’à un final assez dantesque. On reste quand même nettement au-dessus de beaucoup de séries jouant avec le mythe du vampire. Les amateurs auront également le plaisir de dénicher quelques clins d’oeils à Lovecraft, ce qui n’a rien d’étonnant quand on sait que Lumley à écrit de nombreux romans autour de la mythologie bâtie par l’auteur de Providence.