Après un accident qui l’a plongée dans le coma, Aurore est hantée par d’affreux cauchemars de jour comme de nuit. Suite à une séance d’hypnose régressive, elle découvre avec stupeur qu’elle serait la réincarnation de Lyse-Anne, jeune femme issue d’une famille de riches vignerons du Lavaux ayant vécu deux cents ans plus tôt. Au travers de ses séances d’hypnose, Aurore partage la vie de celle-ci avec passion, jusqu’au jour où tout bascule lors de la découverte macabre d’un corps exsangue, recouvert d étranges morsures. Aurore décide alors d’étudier de près le passé de la jeune femme afin de trouver des réponses à ses questions. Parallèlement, elle se sent troublée par Alex, jeune homme mystérieux qui travaille à la bibliothèque où elle passe la plupart de ses soirées. Elle devra surmonter sa timidité maladive et sa maladresse pour pouvoir aborder ce garçon qui éveille sa curiosité et sa sensualité.
Ce roman de Delphine Maeder commence somme toute de manière très normale et réaliste. L’auteur nous introduit ainsi dans le quotidien d’une jeune vendeuse ayant laissé tomber ses études, et vit maintenant en collocation avec sa meilleure amie. Les premiers chapitres sont à cet égard très lents, très communs, une impression renforcée par la mise en scène de nombreux détails de la vie de l’héroïne. J’ai à vrai dire eu un peu de mal à me laisser happer par ces premières pages, ce côté justement trop ancré dans le réel, trop grossi de détails insignifiants peu intéressants. Puis vient le coup de Trafalgar. L’accident. Et là tout bascule, par petites touches, dans le surnaturel. D’abord par les rêves de l’héroïne, puis par ses séances d’hypnoses, enfin par l’arrivée de ce même surnaturel dans sa vie réelle.
Au final, on se retrouve somme toute avec une version suisse d’un Twilight ou d’un Journal d’un vampire, car l’histoire mêle allègrement fantastique et romantisme, et saura plaire aux amateurs des deux séries citées. Mais l’auteur pose ici de manière plus successive ses ambiances, et introduit notamment l’hypnose comme un des vecteurs de passage du réel au fantastique. Ce qui donne au récit un rythme certes lent, mais également lancinant.
Le mythe des vampires est abordé ici de manière assez classique dans son essence. Les vampires transmettent leur don en échangeant leur sang avec leur progéniture. Les jeunes vampires ne peuvent supporter la lumière du soleil, et ne sortent donc que la nuit venue. Ils ne craignent ni l’ail, ni les crucifix mais les balles aux U.V. leurs sont fatales. Ils peuvent également lire l’aura des gens, et ont des capacités de régénération impressionnantes. Sous l’influence des instances qui les dirigent (nées de la connaissance qu’ont certains gouvernements de leur existence), ils ont cessés de s’abreuver de sang humain depuis des décennies.
Sans être non plus le livre du siècle, ni le meilleur livre que j’ai pu lire sur le sujet, il s’agit d’un livre de genre agréable, qui capte lentement l’attention de son lecteur.
Cher Vladkergan,
Je dois dire que j’ai beaucoup apprécié ta critique qui va m’aider pour pondre mon second, hé oui, je suis l’auteur du dit bouquin ! Ta critique est constructive, j’en m’en souviendrai pour ma suite, vu que c’était mon premier roman et que je n’avais encore jamais écrit auparavant ! J’avais juste cette histoire qui me trottait dans la tête depuis une dizaine d’années maintenant, je me suis seulement décidée à l’écrire l’été passé, fallait que ça sorte!
Encore merci!