Vampyre première partie, raconte la transformation d’une femme en vampire dans le Japon dévasté de l’immédiat après-guerre puis, la contamination d’un adolescent, sous forme de chronique sociale, dans le Japon contemporain.
Maruo observe le monde comme au travers de toiles d’araignée, et organise son petit théâtre des horreurs.
Un premier tome des plus dérangeants, qui plonge le lecteur dans un monde d’apparence réaliste mais malsain et macabre à la fois. Après nous avoir narré la « naissance » de la figure vampirique centrale de la série, l’affreuse Rakuda-Onna, l’auteur nous propulse donc dans le japon actuel, où nous allons suivre la destinée de trois adolescents, une fille et deux garçons. L’auteur les confronte peu à peu avec la cruauté du monde qui les entoure, un monde dans lequel violence, sexualité et solitude sont les maîtres mots.
Le dessin réaliste de Suehiro Maruo retranscrit très bien l’horreur qui suinte du récit. Les personnages, même s’ils sont parfois un peu difficile à distingue les uns des autres, sont pour le moins bien mis en scène, leurs tourments psychologiques ressortant bien du trait fin de l’auteur, et de son encrage sombre. L’ensemble sait se faire dynamique ou métaphorique quand l’occasion se présente.
En ce qui concerne la thématique vampirique, cet opus met en scène une femme vampire née durant la seconde guerre qui va étreindre un jeune garçon, qu’elle va initier à la vie de vampire. Difficulté à résister à la morsure du soleil, besoin irrépressible de sang et force physique accrue, tels sont les caractéristiques ici mises en scène. Mais rien qui ne fasse allusions aux moyens de tuer un vampire, où tout du moins de les repousser.
Un premier opus empreint de bizarrerie, plutôt malsain, et qui se révèle pour le moins intéressant, notamment dans la manière dont l’auteur à de traiter le passage au monde adulte, et certains éléments glauques de la société japonaise contemporaine. Néanmoins, certaines transitions un peu bancales et les difficultés à parfois distinguer les personnages peuvent rendre malaisée la lecture de ce premier opus.
Une chronique, plus orientée neuvime art que celle de votre serviteur est disponible à l’adresse suivante : http://www.du9.org/Vampyre. On y apprends notamment des choses intéressantes sur l’auteur et son univers si particulier.
bravo pour cette chronique
dans l’entrée de chez Maruo il y a le poster de Bahaus "bela lugosi’s dead" que j’avais adolescent en tshirt…
bien cordialement
le lézard noir