La beauté des cerisiers, la nuit, une robe associée à un souvenir précieux, et un coin de voile qui se lève sur le passé de Sainome… Dans ce tome 3 de Blood Alone se poursuit la valse délicate du mystère et des sentiments.
Un troisième opus où la part shojo de la série prend le pas sur la part vampirique, ce qui aboutit à un album beaucoup plus axé sentimentalisme que fantastique, et qui n’apporte que peu d’eau à notre moulin.
Les différentes historiettes qui peuplent cet opus n’ont donc pour vocation que d’établir un peu plus l’ambiance de ce manga, qu’il s’agisse de mettre en scène l’ambivalence de la relation entre Kuroe et Misaki ou d’étoffer le personnage de Sainome, en remontant sur sa rencontre avec Kuroe. La fin de l’ouvrage renoue cependant avec la trame principale, en insinuant le doute dans le cœur de Misaki quant au pourquoi de la présence de Kuroe à ses côtés.
Peu de choses sont apportées au mythe du vampire dans ce troisième opus. L’histoire mettant en scène l’envie de Misaki de voir les cerisiers en fleur en pleine nuit met de manière poétique en scène l’impossibilité des vampires à soutenir la lumière du soleil. De même, on retrouve Maria, la jeune vampire qui a recouvré la mémoire dans le précédent opus, alors que son maître s’apprêtait à lui faire assassiner son propre père.
En bref il s’agit là d’un nouvel album qui plaira davantage aux amateurs de manga sentimentaux qu’à ceux qui appréciaient la part fantastique des deux précédents volumes. Il est juste dommage que le sentiment qui subsiste chez le lecteur néophyte du genre shojo à la fin de la lecture de cet album soit un sentiment d’inachevé, l’impression de ne pas être plus avancé qu’avant d’entamer sa lecture. Espérons que l’album suivant soit moins contemplatif.