Une visite impromptue de Lady sème le trouble dans la vie de Kuroe et Misaki. Les mots de la magicienne en noir, qui sonnent comme un avertissement, annoncent la fin d’un quotidien jusque-là paisible. Liv et Mev, les deux filles du vampire Karedowulf, ont quitté Londres pour le Japon et comptent bien solder leur dette de sang avec Kuroe, l’assassin de leur père…
J’avais été un peu déçu par le précédent opus, qui brillait par son aspect pour le moins contemplatif, au détriment de grandes avancées dans le scénario. C’est donc avec une certaine appréhension que j’ai commencé la lecture de ce 6e tome, qui s’est fait quelque peu désirer. Je dois avouer que dès les premières pages, on a une impression de rythme auquel cette série ne nous avait plus habitué. Les évènements s’enchaînent jusqu’à la confrontation avec les deux filles de Kardowulf, même si l’histoire prend à ce moment une tournure pour le moins surprenante qui casse un peu le rythme. La seconde histoire est également assez rythmée (et ne pêche pas par sa fin). On y voit Kuroe seconder Higure dans sa recherche d’un vampire assoiffé de sang qui fait preuve d’un manque total de discrétion. C’est assez intéressant au niveau de la conception du mythe du vampire de la série, et plus orienté action que d’habitude. Les deux dernières histoires sont quant à elles plus lentes, davantage centrées sur la relation entre Kuroe et Misaki.
Je ne suis en général pas très friand de ce dessin manga très classique mais l’auteur s’en sort plutôt bien. Le coup de crayon est fin et précis, et remplit parfaitement son office. L’auteur n’éprouve par ailleurs aucune peine à proposer des scènes d’action dynamiques et bien découpées qui s’intègrent bien dans l’aspect très onirique de la série.
Au niveau vampirique on apprend au final peu de choses nouvelles dans cet opus. Higure et Kuroe vont cependant être confronté à un cas assez particulier un Renfield possédant les facultés de sa maîtresse vampire et qui cherche un sang puissant pour rendre sa force à celle-ci. L’auteur appuie également la notion de famille, les vampires appartenant à une même lignée étant en mesure de se soigner plus facilement les uns les autres, d’autant plus si le sang est celui d’un vampire âgé.
Après plusieurs mois d’attentes, et un tome un peu décevant, c’est avec plaisir qu’on retrouve Blood Alone pour ce sixième tome, qui distille quelques scènes d’actions au milieu d’un scénario certes toujours un peu contemplatif mais pas désagréable, mis en valeur par un dessin assez joli.